(Suite - 4)
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La ville de Jahilyos est installée sur un haut plateau qui surplombe l’ensemble des plaines verdoyantes environnantes, entouraient par de magnifiques forêts. Au sud du plateau sur un fleuve ondulant pour se jeter dans la Mer Calme du pays d’Ahmas. La capitale ressemble à une immense forteresse, où quatre portes ouvrent l’accès à la ville, placé aux quatre points cardinaux. Vers l’ouest se trouvait le royaume de Nacanos, et au nord, Philédia.
Une foule immense s’entasse autour de chaque porte, attendant l’ouverture, l’aube n’étant toujours pas levée. La plupart des hommes qui attendaient sont des marchands sur le marché réputés pour ses produits exotique. Un chariot retenait des femmes aux teints laiteux derrière des barreaux, tandis que d’autres faisaient pâle figure, amaigris par la malnutrition. Des bœufs tiraient des charrettes qui s’entassent, provoquant des bagarres entre caravanier qui veulent passer devant. Des soldats habillés de couleurs pourpres essayaient de maintenir l’ordre.
Tenant son cheval par les raines, le cavalier encapuchonné se fraye un chemin parmi la foule dont la colère monte. Un homme corpulent lui bloque le passage avec son chariot rempli de femmes enchaînées, à allure de guerrière, portant un pagne, découvrant leur sein droit mutilé. Le cavalier détourne le regard, et tombe nez à nez au marchand corpulent.
- Alors mon gaillard, la marchandise t’intéresse ?
Aucune réponse. Le cavalier qui le dépassait d’au moins trois tête, fixait la foule qui avançait doucement et suit sa route, passant le marchand d’esclave.
Au bout d’une heure, le soleil est complètement levé, le cavalier passe les soldats tranquillement, mais l’un deux l’arrête lui demande son autorisation de passage. Il fit mine de ne pas comprendre, et tente encore une fois de passer. Le soldat s’empourpra et retint l’homme par le bras qui se retourne vivement, le fusillant du regard, mais il se ravise, repassant à sa mission. Le soldat lui fait une fouille au corps, découvrant une épée et deux dagues sont sa cape. On lui confisque et lui permettent, enfin, d’entrer dans la capitale.
Les rues principales paraissent propres, mais quand on regarde dans les petites allées entre deux habitations, on découvre des hommes et des femmes mourrant dans les détritus et les déjections lancées par les habitants plus prospères.
Il bifurque vers le marché en suivant les instructions d’un enfant affamé qui réclame la pièce contre les informations. Dynamique et riche de stands, le marché resplendissait parmi la crasse et la famine qui règne sur l’ensemble de la ville. Bien dissimulé sous sa cape, le voyageur observait avec attention les marchandises sur les étalages : bijoux, fruits, viandes, tissus, armes et esclaves. Un des marchands hurlait les bien faits des femmes qu’il vendait à bas prix. Plusieurs hommes richement vêtus avec des couleurs criardes s’entassent autour de ses stands où les hommes et femmes semblent démunis. Et les enchères commencèrent. Les marchands bradent leurs marchandises de deux pièces d’or et plus de cent pièces d’or. Le voyageur passe son chemin et écoute les commérages des femmes qui ne surveillent pas leurs enfants. Il surprend un enfant en train de faire les poches d’un homme habillé d’une chemise bleu où un veston noir repose au dessus, d’un pantalon de cuir brun et de bottes qui lui montent jusqu’au genoux. Puis l’enfant disparu, sans laisser de trace. Le voyageur surpris, le chercha du regard, mais ne vit rien, et retourne à son inspection. Au bout de cinq minutes, il sentit quelque chose sous sa cape qui le chatouille, d’un coup de pied, il balaye l’enfant qui ressort décoiffé. Il attrape le valeur par le col de sa chemise noir de crase et décousue puis commence à le secouer. Mais une femme crie puis une autre, ainsi de suite jusqu’à se ce que les cris alertent les soldats qui surveille le marché.
Les hommes armés courent dans sa direction, armes aux poings, forçait d’abandonner l’enfant voleur, dont le sourire montre sa victoire, le voyageur se mit à courir en rebroussant chemin, bousculant les marchandises et les passant violement. Il percute l’homme à la chemise bleu, puis se relève immédiatement, sans aucune excuse. L’homme allait protester, quand il vit les soldats le dépasser, puis avec l’air étonné, il scrute sa main qui était posé sur le torse du voyageur, et palpât l’air, recherchant une rondeur. Puis son visage s’illumina. Il repousse ses cheveux bruns en arrière et regarde les soldats courir en hurlant après le voyageur avec ses yeux verts amusés.
Courant toujours à travers la ville, l’homme essaye de fuir les soldats mais plus il courrait plus le nombre de poursuivant augmente. Bientôt ils seraient plus de quinze à ses trousses. Et le souffle commençait à lui manquer. Quand il arrivait à distancer les soldats, il bousculait une femme qui ne manquait pas de hurler. Pris de malchance en tournant sur sa droite, il se retrouve dans une impasse, le nez sur un mur étrangement haut, aux briques effrités et crasseuses. Il fit volte-face et commence à vouloir prendre son épée, mais il ne trouva rien. Il se rappela que trop tard que ses armes sont restées à l’entrer avec sa monture. Il serre ses poings et les fixes, puis d’un air décidé, il hoche la tête et fonce sur les soldats qui s’entassaient dans la petite ruelle. Il assène un coup de poings dans la mâchoire du plus proche qui s’effondre sur celui de derrière qui bouscule un autre. Cinq sont ainsi sur le sol, mais le voyageur fut vite encerclé par les dix autres restant, l’épée en main, prêt à lui sauter dessus. Il ne dut pas attendre longtemps pour que les soldats le fassent. Plaqué au sol, tel du gibier, il ne peut plus bouger. Donnant des coups de pieds et mordant les bras tel un fauve. Sa cape se détacha et découvre un corps svelte mais musclé ainsi qu’une immense chevelure noir corbeau relevé une longue queue, et un regard vert assassin.
- Une femme !! Capitaine !
- Déchirez sa chemise, ordonna ce dernier le regard lubrique.
Le jeune soldat s’exécute, découvrant ainsi le sein unique d’Alcani. Ils poussèrent tous un soupirent d’étonnement, et le capitaine le cracha au visage. Alcani lui renvois son geste avec toute la haine qu’il lui ai dû. N’y prêtant pas attention, il ordonne qu’on la relève et qu’on la menotte. Enchaînée comme ses femmes vendues comme du bétail, mais gardant la tête haute, et son regard d’assassin, ils lui font traverser la ville ainsi, recevant jurons, cailloux et crachat des femmes et des enfants qui hurle après leur maris et pères tués. Alcani les fixaient un à un de son regard. Il ne baissa pas les yeux une seule fois. Certains hommes la regardaient avec envie, en voyant son corps dénudé malgré son appendice brûlé. Un enfant brun, à la mâchoire édenté, l’insulta et lui cracha dessus, Alcani ne put s’empêcher de penser à son enfant. Etait il en sûreté ? Etait il vivant ? Mais ce n’était pas le moment, elle devait penser à prendre la fuite.
Le capitaine la fit entrer dans une espèce de tourelle qui s’effondrait puis ordonna à ses hommes de fouiller la villes afin de trouver une autre Vaïnack. Il l’assoit violement sur un tabouret et la couvre d’une couverture, afin de susciter après des soldats l’envie de la prendre. Les mains menottés, la figure pleine de boue, Alcani faisait peine à voir mais malgré tout, elle conservait sa dignité et ne laissait aucunement transparaître ses sentiments. Plusieurs enfant, curieux, observait la femme par les carreaux sales et brisés. Un des soldats les renvoyât en pestant, sous les rires des enfants. Pendant des heures, Alcani attendit, ignorant les insultes des femmes qui passaient, les regards lubriques des soldats. Le capitaine revient enfin, accompagné d’un homme imposant et charismatique, à la barbe finement taillé et à la chevelure grisonnante. Le sang d’Alcani ne fit qu’un tour, elle reconnût son ennemi du premier coup d’œil.
- Distel… Souffle t’elle.
- Oh ! Suis-je si connu pour que même ta terre barbare sache mon nom, Vaïnack ? se moque t’il en crachant ce dernier mot, mais son sourire moqueur se transforma en un rire rauque et jubilatoire, lorsqu’il reconnût à son tour la prisonnière. Mais ne serait ce pas notre petite guerrière ?
- …
- Aurais tu perdu ta langue, petite fille ? Combien de temps s’est écoulé depuis la mort de l’empereur ?... Capitaine ?
- Douze ans, mon Général.
- Douze ans, répète t’il avec un petit air songeur. Déjà… Tu as bien grandis, petite Vaïnack. Il défait d’un geste vif la couverture qui couvrait le corps d’Alcani. Bien formé… Musclé a souhait, la paix qui parait douce… Juste ce sein brûlé qui gâche cette subtile beauté. Quel dommage…
Alcani se releva vivement, mais un soldat la force à se s’asseoir de nouveau. Amusé, Distel sourit et glisse quelques mots au capitaine qui opine de la tête.
- A demain, Petite Vaïnack. Tâche de bien te reposer ! Dit il en riant avant de sortir de la tour miséreuse suivit par quelques soldats.
Alcani le fusille du regard puis elle sentit son corps se soulevait, le capitaine l’emmène près d’une cellule puis la jette sans aucune douceur au sol, puis le lance qu visage sa couverture trouée et sale, sentant l’humidité. Les trois hommes qui sont dans la cellule la regardent avec envie. Pas du tout effrayée, elle se lève et passe la couverture qu’elle nu autour de son torse, puis approche son visage près des barreaux et les tenant de ses mains, puis crachat sur le premier garde venu, l’air mauvais.