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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 14:55
(Suite-3)

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Karine est assise sur le lit d’Alcani, le visage exprimant la joie, et le doute. Bien qu’elle serait libre, ne devrait elle pas elle aussi subir le courroux de ce Lord sadomasochiste ? Elle craignait cette éventualité, mais en même temps rester ici, elle peut très bien tomber sur ce genre d’homme également. Elle n’avait pas le caractère d’Alcani. Elle était plus faible, plus sensible, plus fragile, mais pourtant Vaïnack. La comédie, elle savait la jouer, mais lorsqu’elle souffrait, son masque tombait aussitôt. Ses longs cheveux blonds, dont les restes d’anglaises lui donnaient un air enfantin, cachaient son visage désespéré. Alcani pose ses mains sur ses épaules et la regarde droit dans les yeux. Elle devait protéger son amie, qui est bien plus jeune qu’elle. Dix années les séparés. En fait, elle la voyait plutôt comme une petite sœur, bien qu’elle fût son entraîneuse. Elle devait souffrir à sa place. La jeune fille plaça ses yeux dans les siens, et un faible sourire ourle les lèvres tremblantes de Karine. Karine… Plus Alcani réfléchissait à ce nom, elle trouvait qu’il ne lui allait pas, mais selon les lois Vaïnack, seules les membres du clan connaissaient leur véritable nom.
 
- Quand on sera sortie d’ici, toute les deux, il faudra me dire ton véritable nom. « Karine » ne te va pas du tout.
- Oui, je sais bien, mais c’est l’homme qui m’a amené ici qui m’a donné ce nom, et comme je ne connaissais pas leur langue… le premier mot que j’ai prononcé lors de ma capture fut : Cathrÿna. Mais ces cotorins ont compris Karine… rie t’elle.
 
Cathrÿna veut dire « impuissant » en langue Vaïnack. Alcani ne put que rire à son tour, quand elle fit allusion aux cotorins, ces créatures sans cervelles qui se laissaient capturé par les chasseuses, et qui ont peur de tout.
 
- Et toi, tu me donneras le tien, d’accord ?
- Bien entendu, Karine.
- Merci Daria.
 
Un garde frappe à la porte et entra directement, puis deux autres font de même et se saisissent des femmes brutalement et les conduisent à l’entrée, où le jeune Lord amoureux lui attends. Son visage s’empourpra quand il vit la belle Alcani affublé de tous ces bijoux et de la dernière robe qu’il lui avait offerte. D’un bleu profond qui rivalise avec les ténèbres du ciel nocturne. Son teint pâle qu’elle avait gagné pendant ce mois d’emprisonnement ajouté de l’exotisme à sa chevelure noire corbeau orné d’un diadème en bronze. Elle faisait son effet auprès du jeune homme qui regardait maintenant dans une autre direction, ainsi qu’au lieutenant qui est présent également. Son visage n’exprimait aucun sentiment, sa neutralité lui ajouté une note glaciale à sa beauté d’origine. Derrière elle se trouve Karine, vêtue moins richement, mais dont la simplicité de sa robe blanche contrastait avec la complexité et l’exubérance que dégageait Alcani. Charmé par ces deux beautés, il donne une dernière bourse pleine de pièce au lieutenant, puis il fait signe aux jeunes femmes de le suivre et de monter dans le carrosse qui les attendaient, à l’entrée du fort. 

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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 14:55
(Suite-4)
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Le carrosse ballottait sur le chemin boueux et plein de cailloux. La pluie battait le bois du véhicule. Karine dormait, la tête appuyée contre l’épaule de son amie, tandis que cette dernière observait le ciel qui noircit non loin de là. Un orage se prépare, se dit elle. Cela faisait déjà une semaine qu’il voyageait dans ce carrosse inconfortable, cela la Vaïnack. Lord Averick était parti en avant, pour préparer leur arrivé. La contrée Isan, contrée où se trouve la ville d’Austère, lieu de leur destination. Alcani n’avait pas négligé se détail. Le fait que la villa se trouvait prêt des frontières de Philédia, la guerrière ne pouvait réprimer un sourire. Mais avant de pouvoir s’enfuir, elle devait s’assurer du chemin à prendre et ne pas oublié de s’équiper. Le tonnerre gronda au loin, et le carrosse s’arrêta brusquement. La porte s’ouvrit et le cochet demanda aux demoiselles de descendre. En remuant l’épaule, Alcani réveilla Karine, puis elles suivirent le cochet, sur la défensive. Ils entrèrent dans un bâtiment fait de bois et d’un soubassement de pierre. Un homme à l’allure sympathique et au ventre rebondi s’avança vers eux et les guida vers une table. Alcani et Karine s’assirent tandis que le cochet repartait vers ses bêtes pour les mettrent à l’abri de la pluie. Le gros homme revient vers eux et leur demanda ce qu’elles désiraient. Alcani désigna d’un geste rapide, l’assiette d’une table voisine et il disparut.
Elles restèrent dissimulé sous leur capuche, montrant ainsi aux autres voyageurs deux jeunes femmes fragiles. Le feu crépitait paisiblement et Karine semblait appréciait la chaleur des flammes.  Une femme au teint mat arriva avec deux assiettes qu’elle déposa sur la table, délicatement. Son visage exprimait de l’admiration quand un voyageur entra dans l’auberge et s’installa au bar. Elle se sauva s’en dire un mot et alla minauder auprès du nouvel arrivant. Il lui donna da cape dégoulinante d’eau et la remercia avec un sourire charmeur, elle allait répondre quand l’aubergiste l’expédia en cuisine avec un regard désapprobateur.
 
- Qu’est ce que ça sera, voyageur ?
- Une bière d’ublon noir, s’il vous plait.
- Et une bière d’ublon noir. Il lui tend une choppe dont la mousse se déverse. Et avec ça ?
- Le plat du jour, aubergiste.
- Bien. Margat ! Un plat du jour, un ! Cri l’aubergiste. Qu’est ce que vous faites dans le coin ? C’est rare de voir un voyageur, surtout pendant les pluies d’hivers.
- Je visite le coin, répond t’il simplement après une gorgée de sa boisson.
- On ne me la fait pas à moi, mon p’tit gars.
- Si, aubergiste, je vous assure, je ne fais que du tourisme. Dit il un immense sourire aux lèvres.
- Si tu l’dis. Bon, il vient ce plat du jour ?! Va t’installer à la table des capuchons, gamin. Un peu de compagnies ne leur fera sûrement pas de mal. Plaisante t’il, avec un clin d’œil.
L’homme s’exécuta et avec une voix polie, dit :
 
- Désolé, Mesdemoiselles, mais il n’y plus que votre table de disponible.
 
Alcani fit signe qu’il pouvait s’asseoir sans un mot, alors que Karine dévorait des yeux le jeune homme qui s’asseyait avec élégance. Ces longs cheveux noirs lui arrivaient aux épaules. Il était habillé d’une chemise de coton, et d’un pantalon noir retenu par une modeste ceinture de tissu blanc. Quand il s’aperçut du regard persistant de la jeune Vaïnack, il la regarda à son tour en souriant. Elle poussa un petit cri de surprise qui attira l’attention d’Alcani. Elle l’observe et Karine lui dit de regarder son voisin. Du coin de l’œil, elle l’observe à son tour. Cet homme ressemblait trait pour trait à Alcani. Le souffle court, la jeune femme ne put s’empêcher de pousser le même cri de stupeur que sa compagne. Il relève la tête de son assiette puis les regardent une à une. Sous leur capuche il ne peut que deviner leurs visages.
 
- Qu’y a-t-il, Mesdemoiselles ? Suis-je si beau que cela vous fait soupirer ? Plaisante t’il.
- Vous devez être fatigué de votre voyage, Monsieur, pour dire de telle chose. Déclare t’elle maladroitement dans la langue de l’empire.
- Nullement. Mais à votre accent je vois que vous n’êtes pas du pays. D’où venez vous ?
- D’un endroit que vous ne verrait jamais.  Répond elle d’un bloc.
- Oh ! Et ce pays qui renferme de si jolie créature a-t-il un nom ?
 
Alcani tapa du poing la table, puis se leva brusquement. Elle abaisse sa capuche et découvre un visage sévère au jeune homme, qui surpris n’ouvre la bouche que pour la refermer immédiatement. Elle se dirigea vers les escaliers et les monta bruyamment. Karine se précipita derrière elle, mais dans son mouvement, sa capuche retombe sur ses épaules. L’homme écarquilla les yeux, ébahit.
 
- Ouah ! Elles sont superbes ! s’exclame t’il. Aubergiste ! Qui sont elles ?!
- Elles se dirigent vers la ville d’Austère. L’une d’entre elle est la fiancée de Lord Averick. Répond ce dernier, qui entré de nouveau dans la salle.
- … Fiancée…
- Si tu tiens à tes fesses, petit. Je ne m’approcherai pas trop prêt de ses femmes. Des rumeurs disent qu’il a le don pour les choisir bestiales et sans cœur. Des combattantes venant de d’autres pays.
 
Il remercia l’aubergiste d’un signe de tête, et il regarda derrière lui, une dernière fois, où l’image d’une jeune femme brune et d’une jeune fille blonde monte les escaliers, rapidement. Un sourire ourle ses lèvres.
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 13:40
(Suite-2)

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C’est le matin et Alcani quitte enfin la loge privé, meurtri au plus profond de son cœur. Elle n’a pas crié, pas une seule fois. Elle n’a pas pleuré, cela aurait déshonoré son peuple. Et elle n’a pris aucun plaisir. Comme chaque soir, depuis maintenant un mois, il l’a prenait comme compagne, et comme chaque soir la menaçait de la même façon. Elle est sa favorite, lui a-t-il dit. Il la couvrait de bijoux et de robe toutes les plus coûteuses. Toutes les autres femmes du camp lui lançaient des regards assassins. Elle était la jeune recrue qui n’obéissait pas aux gardes. Qui semblait prendre du plaisir à les défier et à prendre des coups. Personne ne l’appréciait, sauf Karine, son entraîneuse, qui est maintenant sous ses ordres. Elle ne semblait pas lui en vouloir, car maintenant c’est à la jeune femme de prendre la parole, de s’occuper des autres filles de la maison Cannelle, et de faire des pieds et des mains auprès des soldats et des clients.
 
Une cloche tinte au loin, l’heure du rassemblement du soir. Alcani dévale les marches dans sa robe rouge, puis dans la rue suivante est rejoins par « ses filles ». Tout le monde l’enviait, car, sous ses air angélique, Lord Averick faisait bonne impression auprès de ses dames et des soldats, mais Alcani, elle connaissait son secret, et subissait sa folie. Chaque soir, elle redoutait sa venue. Alors que les soldats font l’appel, Alcani repensait à sa conversation ; qu’elle avait eue ce matin en sortant de la loge privée d’Averick, avec Karine. Le Lord lui avait proposé de l’acheté auprès de l’empire pour en faire sa femme, et l’emmener loin de ce camp dans sa villa d’Austère, ville près des frontières Vaïnack. Elle s’était liée d’amitié avec cette jeune femme blonde, au sourire facile et la combativité dissimulé. Alcani l’appréciait et voulut l’aider à s’échapper. Alors ce soir, elle répondrait aux attentes de ce Lord, mais imposerait sa condition : emmener Karine avec elle.
 
L’appel terminé, les portes s’ouvrent aux clients qui, sans détours, filent vers leur compagne à titrée. Alcani suivit la tête basse lord Averick, qui arborait un sourire radieux qui laissa les autres femmes rêveuses. Ils entrent dans la loge, puis sans un mot, il se déshabille puis il fait de même avec Alcani. Elle se laissait faire, habituée. Comme chaque soir, il la prendrait, en la menaçant de sa dague, mais ne fera rien d’autre et au petit matin, juste avant qu’elle ne s’esquive, il lui ferait sa proposition. Alcani attendait, patiemment, tout en pensant à autre chose, que son partenaire finisse son « travail ». Mais étrangement, cette nuit là, elle n’eu pas mal. Il s’était fait, doux et aimant. Lui caressant le visage, et le son corps mutilé. Lui murmurant des « Je t’aime » au creux de l’oreille. Et ce qui était le plus étrange pour elle, c’est qu’elle avait appréciait cette nuit chevaleresque. Elle voyait en lui, le doux visage d’Abhias, plein de fougue et de tendresse. Une larme s’échappe des ses yeux. C’est déjà le matin, et elle devait rentrer. Mais une main suppliante la retient, et des yeux langoureux et plein d’amour la cloue sur place. Puis tendrement, il l’attire vers lui, et lui embrasse ses cheveux.
 
- Cette nuit a été magique, Belle Dame. Je t’aime, reste avec moi pour toujours, douce Vaïnack. Lui susurre t’il au creux de l’oreille. Je veux te libérer du joug de ses soldats, te rendre ta liberté, Daria. Accepte d’être mienne.
- Lord… J’ai réfléchis à votre proposition.  Déclare t’elle, sans ton, alors qu’elle se dégage de ses bras et sort du lit pour revêtir sa robe de mousseline rouge. J’accepte, mais à une condition, s’empresse t’elle d’ajouter, ce qui à eu pour effet de calmer l’ardeur du Lord.
- Laquelle ?
- Je tiens à emmener une amie avec moi. Voyant le sourcil d’Averick se froncer, elle ajoute, Je ne connais personne sur vos terres, seigneur. Je serai seule, et a part vous, qui aurais auprès de moi ?
- Mais tu m’aura moi, ne serait ce pas suffisant ?
- Si, Lord. Mais quand vous serez parti, qui me tiendra compagnie ? Je parle très mal votre langue.
- … Il  réfléchit et au bout d’un moment, il fait « oui » de la tête. Bien, qui est elle ?
- C’est Karine, Seigneur.
- Karine… entendu. Tu peux partir, douce enfant. Les gardes viendront te chercher quand j’aurai terminé de négocier.
 
Elle s’incline, puis sort de la loge. Un immense sourire victorieux et hautain orne son visage. Elle allait enfin sortir de cette prison. Plus quelques mois de souffrance et enfin, elle pourra retourner chez elle. Comme si ce vent de future liberté lui avait donné des ailes, elle court en direction du cabanon « Cannelle » où Karine loge.
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 11:52
(Suite-1) ( Attention : propos choquant)
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Alcani observait la pièce avec attention. Elle était complètement différente de son dortoir, où les planches de bois laissaient l’air entrer. Ici, les murs de pierre isolaient de toutes les intempéries. Une petite fenêtre permettait aux rayons de la Lune de s’introduire honteusement dans la chambre, illuminant les draps de soie rouge. Le lord défit sa cape d’hivers, puis s’assit avec fatigue sur un siège aux couleurs du lit. Alcani resta debout, attendant les bons vouloirs de cet homme. Il l’aperçut du coin de l’œil et lui fit signe de le rejoindre. Elle s’assit donc dans la causeuse, juste en face de lui, puis elle l’observe. Son apparence de riche qui étale ses richesse en exhibant des vêtement coloré et grotesque, où des chausse remonte jusqu’au genoux, n’altérait en rien sa jeunesse et sa beauté naturelle. Son menton pointu reposait sur une main fragile et fine. Ses yeux étaient plongés dans la contemplation de la vue que donnait la fenêtre. Puis il soupira, soulevant trois de ses boucles châtains. Son air rêveur lui rappelle cet homme qu’elle a connu douze années plus tôt. L’empereur…
Un « n’est ce pas » la sortit de ses pensées. Il la regardait maintenant, droit dans les yeux, souriant aimablement.
 
- Quoi ? demande t’elle.
- Les reflets de la Lune, sur ce lac… Regardez, dit il en désignant la fenêtre. Contrainte elle se lève et regarde à son tour.
 
L’eau vacillait doucement, faisant onduler le croissant de la lune. Les pins semblaient enlacer le lac, comme une femme qui protège son ventre où son enfant grandit. Se yeux s’humidifient, elle ravala ses larmes et retourne s’asseoir, tout en jouant avec ses mains, comme une enfant honteuse de s’être fait punir.
L’homme la rejoint sur la causeuse.
- Vous semblez troublez, Belle Dame. Face à son silence, il continua, Bien, nous ne sommes pas ici pour conter fleurette, n’est ce pas ? Dévoilez mon vos charmes ! Bien que cette robe verte les met bien assez en valeur. Dit il, l’œil lubrique, et au sourire malsain. Défait vite ces vêtements ! Montre mon ton corps abîmé !!
 
 Il tendit une main tremblante vers le sein gauche de la jeune femme, qui instinctivement, voulut prendre son arme. Le vide autour de sa taille lui rappela rapidement où elle se trouvait. Elle passa derrière la causeuse puis essaya de s’enfuir, mais la porte était fermé à clef. Il s’approcha d’elle, mais elle le repoussa vivement, qu’il allât s’enfoncer sur le lit. Peu offusqué par sa réaction, il se le releva avec un sourire radieux. Il défit sa ceinture puis sa chemise et se retrouva rapidement nu. Elle put découvrir que sous ces habits clinquant et son air maigrelet, il était assez musclé. Ils avaient les critères requis pour un accouplement. Elle chassa ses idées, puis essaya tant bien que mal, de se libérer de ses mains. Il descendit rapidement le tissu qui habillait grossièrement Alcani. Il regardait avec envie se corps cicatrisé, abîmé, et l’appendice brûlait qui pendait. Il la trouvé sublime. Il la poussa jusque sur le lit, puis l’attache aux barreaux avec les draps. Puis se dirige vers ses bottes, où il sort une dague. Les sourcils de la jeune femme se froncèrent tandis qu’il s’approchait d’elle, lame près du visage. Il prend ses cheveux décoiffés d’une main violente, et approche sa lame de ses yeux.
 
- Tu es si belle, Daria. Mais ne puis je pas te rendre plus belle encore ? Ces coups que tu reçois… Tu aimes n’est ce pas ? Dis le que tu aimes, Femme !! Je le sais rien qu’en voyant ton sublime corps. Tes cicatrices sont sublimes, ton sein brûlé l’es encore plus. Laisse mon te posséder, belle chose. Laisse moi t’acheter… Tu es ma merveille, Daria. Laisse moi te prendre.
 
Complétement dans son monde, Averick se positionne sur elle et commence à la pénétrer violement. Il continuait de la tenir en joug avec sa lame près de son visage, la  menaçant si elle criait, si elle ne faisait pas ce qu’il lui disait. Alcani, la Vaïnack, ne dit rien, n’obéissait pas. Mais trop occupé à prendre du plaisir, il oublia de la punir.
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 23:40
Chapitre 3 :   L'arrivée
(L’Arrivée)
 
 
« Qui sommes nous pour juger ces créatures au visage si divin ? L’humanité est cruelle et fait payer cher la barbarie des autres peuples. Nos hommes sont encore plus sales que ces femmes à reproduire leurs coutumes.
 
Nos dieux n’auraient jamais voulut cela, mais les siècles ont passés et la mémoire de l’homme est défaillante. Ô combien ont oublié nos origines ? Ô combien ignore les véritables sentiments de ces femmes barbares. Non, personne ne le sait. Elles sont trop secrètes, trop réservées sous leurs airs hautain et méfiant.
 
Elles ont un cœur, mais il a évolué différemment du notre. Nous, qui sommes parfois sensible et à l’écoute de nos sentiments qui nous rendent si humain. Elles, qui n’écoutent que leur foi et  leur honneur.
Certains hommes sont dévorés par ces sentiments, périssent d’amour. Se languissent et perdent l’esprit, ainsi que le pouvoir, qu’ils octroient de naissance, laissant ainsi mourir leurs peuples à petit feu. Cédant à tous les caprices d’une femme cruellement belle, et faiblissant devant un vieillard fourbe aimant la guerre.
 
Qu’adviendra t’il de nos peuples si éloignés mais si proches de cœur ? Que deviendront l’Empire d’Ahmas et les terres libres de Philédia ? Le royaume de Nacanos est neutre, mais s’il le faut, prendra les armes pour faire cesser cette folie des sentiments ravageurs. »
                                              
Les Origines d’Anthiopp – Dacanos Ier du nom.
 
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Une femme blonde à la robe écarlate sort d’une habitation et parcoure les rues mal éclairées par des petites lanternes luttant contre le vent hivernal. Il fait nuit et d’autres femmes sont elles aussi dans les rues, discutant et critiquant les leurs. Tandis que d’autres attendent patiemment sous des lanternes. Toutes portaient des robes écarlates ou bien vertes, ce qui représente leur rang. Les rouges sont les entraîneuses et les vertes les élèves. L’ordre hiérarchique est basé sur ces couleurs. Les toits des habitations correspondent à leurs robes. Les femmes en écarlate bénéficiaient d’une habitation pour elles seules, tandis que les vertes ne ressemblaient qu’à un vulgaire dortoir. Mais ces robes de couleurs gagnent en luxe au fur et à mesure de la réputation qu’elles gagnent auprès des hommes qu’elles rencontrent. 
 
La blonde s’arrête devant une habitation aux toits verts, quelques rues plus loin, puis toque à la porte et entre sans hésiter. Quatre femmes se pouponnent devant des plaques de fer polies, alors qu’une autre, à la longue chevelure noir, est prostré dans un coin, l’air sauvage. Apercevant leur entraîneuse, les quatre femmes sortent, affublé de bijoux et de robe soyeuse, laissant seule Karine et la dernière recrue. Elle s’approche d’elle et tend une main qu’elle veut rassurante mais l’autre la repousse violement. Un œil bleuit est encré sur son visage dur. Encore une fois, elle avait désobéis, encore une fois, elle a été punie. Karine soupire et se relève pour l’amener devant les miroirs de fortunes. Alcani, appelait Daria dans ce camp de détention, resplendissait sans les artifices et les couches de maquillages. Sa robe verte est des plus simples et des moins coûteuses. Karine lui lisse les cheveux pendant qu’elle la sermonne. Elle dépose le peigne de métal puis sort avec Alcani dans les rues de fortunes pour rejoindre l’axe principal. Dans dix minutes, les portes seront ouvertes aux hommes pour que les détenues puissent faire leurs offices. En ligne, classé par parfum, les « maisons », c’est ainsi que sont appelé les groupes, sont répertoriés.
 
- Cannelle ! Hurle un soldat 
- Complet ! Répond Karine sur le même ton.
- Vous êtes assignés à la compagnie du Lord Averick ! Disposé.
 
La compagnie du Lord Averick, est une compagnie riche et marchande mais surtout jeune. Et surtout réputés pour leur bonne grâce auprès de leurs favorites. Les portes s’ouvrent et des centaines d’hommes entrent. Les entraîneuses vont à leur rencontre et « présentent » leurs futurs partenaires aux clients. Karine s’avance vers Averick, un jeune homme quelconque à la chevelure châtain et bouclé, l’œil brillant et aux premiers abords sympathiques. De sa main, elle lui fait signe de choisir. Il scrute toutes les filles présentes de la tête aux pieds puis reporte son attention sur Alcani qui se désintéresse totalement des événements. Il lui saisit le visage de son pouce et de son index et regarde l’entraîneuse, l’air inquiet.
 
- Pourquoi cet œil meurtri, Dame ?
- Les soldats, Lord. Répond t’elle simplement.
- Les soldats … Serai-ce une plante sauvage, se dit il a lui-même. Bien, Karine. Je prendrai celle-ci. Quel est son nom ?
- Daria, Lord.
- Daria… Suis moi ! Ordonne t’il à Alcani.
 
Sans un mot, la jeune femme le suit pour disparaître dans sa loge privée et la porte se referme.
 
 

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 18:04
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(Suite-7)


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Le sol est froid, et l’air frais. Alcani somnolait sur une couche de paille. Elle tenta de se relever, mais ses mains sont liées. La porte s’ouvre avec fracas et les premières lueurs de la journée l’éblouissent. Un grand homme, à la musculature exagéré, entre dans la pièce minuscule, puis une femme fit de même. Elle est habillée d’une robe écarlate bouffante à dentelle et au décolleté généreux. Ses cheveux blonds relevé en une queue bouclée joliment. A son entré, un doux parfum de cannelle enivra la Vaïnack. Elle fait un signe de tête à l’homme et ce dernier sortit. Elle s’approche et s’agenouille devant Alcani qui la fixe comme un fauve pris en cage, prête à l’égorger. Son visage sévère se fendit en un sourire angélique qui troubla Alcani. Elle dépose une main calme sur son épaule dénudée.
 
- Calme toi. Tu n’as rien a craindre de moi. On m’appelle Karine.
- Où suis-je ?
- Tu es au camp Notché. Alcani la dévisage. Ce camp est un camp de détention pour Vaïnack.
- Alors tu es…
- Et oui, j’en suis une aussi. Sourit Karine faiblement.
- Pourquoi ces vêtement ignoble ? demande t’elle, en désignant sa robe verte.
- Ici, nous ne sommes que les putains des soldats. Elle allait poursuivre, mais en voyant le visage d’Alcani crispé d’incompréhension. Les femmes sont utilisées pour assouvir les ardeurs des hommes qui ne savent pas se contrôler. Ou alors qui ont une haine infinie envers notre peuple.
- … Et toi, quel est ton rôle ?
- Je suis, disons, comme un capitaine qui entraîne ses jeunes recrues. Je suis une entraîneuse. Je dois te former pour répondre à leurs attentes.
- Non ! Je ne veux pas ! Hurle Alcani
- Tu n’as pas le choix ! Sinon tu meurs !
- Et bien, je préfère mourir que de faire … ça ! Crache t’elle
- Mais tu n’as pas le choix…
- Accepter, c’est refouler l’esprit Vaïnack.
- Crois tu encore à ces inepties ? Bien sur que tu y crois… Pour le moment, du moins. Elle se lève et se poste près des fenêtres embuées de crase. Elle cramponne son bras fortement jusqu'à blanchir ses phalanges. Une semaine te suffira pour comprendre. Ses traitements, ses caresses, ses coups…
- Tu n’as jamais combattu.
- Pendant la guerre ? Non, j’étais trop jeune, mais je me souviens des coups que je recevais pendant les entraînements, et ce ne sont pas les même, la douleur est insupportable, on se sent sale.
 
Un silence pensant et froid s’est installé entre elle deux. Un homme entra et pointa un fouet en direction des deux femmes et leur ordonne de sortir. Karine fila rapidement, tandis qu’Alcani est plus réticente, mais le regard suppliant de sa comparse lui fait changer d’avis. La tête haute elle passe le pas de la porte, la fraîcheur lui fit du bien. Elle découvrit le camp Notché. Des centaines de petites habitations aux toits rouges et verts sortent du sol comme des champignons. Les rues sont droites, et en carrefour. Le garde la pousse et la force à avancer. Tout le camp est entouré de pins immenses qu’ils semblent cacher le ciel encore teinté de rouge. Alcani étudia le terrain et chercha une possible fuite. Cette petite ville aux rues si droites et ordonnées est entourée d’un mur de pierre infranchissable. Et la forêt semble être impénétrable. Ils descendirent la pente boueuse et parcourent la rue principale où les gardes patrouillent tranquillement. Alcani fut surprise de ne voir aucune femme, aucune Vaïnack dehors. Elle rentra dans Karine qui s’était arrêté. Devant elles, se trouvaient deux hommes habillés de pourpoint bleu et aux bottes reluisantes. Quant ils relèvent la tête, un sourire malsain se forme sur leurs lèvres sèches. Karine détourne le regard, tandis qu’Alcani les provoquent.
 
- Une nouvelle ? fit le vieux d’entre eux.
- Oui, Lieutenant. Et celle-ci sera son entraîneuse, dit il en prenant le bras de Karine.
- Bien. Approche, ordonne le lieutenant à Alcani, toujours réticente à obéir. Un des soldats la gifle et la poste devant le lieutenant qui se saisit fermement de son visage de sa main rustre. Une bien belle plante, jolie et bien bâtie, constate t’il, les yeux dans son décolleté et sur ses hanches.
 
Agacée, elle approche son visage à quelques millimètres de celui du lieutenant, puis penche la tête sur les côtés, et d’un mouvement rapide lui mord les doigts puis le nez. Elle pose un genou sur la table et s’attaque à son oreille. Les trois autres hommes la retiennent par les bras mais elle ne lâche pas prise. Le sang commence à couler. Il criait sous la douleur, la repoussant comme il le peut, mais sa voix s’éteint quand le visage d’Alcani s’éloigne de lui, son lobe d’oreille entre ses dents, surplombé d’un sourire victorieux. Furieux, il la gifle à son tour, ce qui la fit tomber au sol, et il la rua de coups de pieds violents dans l’estomac. Karine regardait la scène, à demi amusé et effrayé par l’acte insensé de sa semblable. Une vois gronda derrière eux, et les coups stoppa. Tous les hommes se mettent en rang puis saluèrent en s’inclinant le nouvel arrivant.
 
- Doucement, doucement, Lieutenant. N’abîmez pas une si belle marchandise.
- Pardonnez moi Mon Général ! dit l’homme ensanglanté.
- Quel est votre nom, Lieutenant ?
- Malhern, Monsieur.
- Il y a bien d’autre moyen de faire payer la perte de voter oreille, soldat. Gardez votre sang froid.
- Oui Général.
- Allez à l’infirmerie, Malhern. Je m’occupe de l’enregistrer.
- Mais Général… s’enquit le lieutenant.
- C’est un ordre !
- Bien ! A vos ordre !
 
L’homme s’éloigna en pestant contre Alcani, puis Distel ordonna qu’on la relève. Sa lèvre saigne mais elle gardait toujours autant d’arrogance dans son regard. Ce qui fit sourire le vieux Général.
 
- Toujours égale à toi-même petite fille. Et bien, et si nous procédions à cet enregistrement ? Nom de l’entraîneuse, reprend il sévèrement.
- Karine, répond un soldat.
- L’élève ?
-On te parle, furie !!
- …
- Et bien, si elle ne donne pas de nom, mettons lui un numéro. Propose sournoisement Distel
- …
- Alors ? Enchérit il, tout en approchant sa plume de la feuille. Combien avons-nous de femmes dans ce camp, soldat ?
- Plus de mille. 1053 avec celle-ci.
- Bien alors tu sera
- Daria. Dit elle d’un seul coup.
- Daria… ? Bien. Alors Daria, tu va suivre Karine. Et ne fait plus d’esclandres sinon c’est la corde au cou. Compris ?
 
Le général se retira et les filles furent emmenées à l’autre bout du camp, sous les regards lubriques des soldats.
 
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 18:04
(Suite-6)
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L’air y est irrespirable, empli d’humidité mêlé à l’odeur de sang et de la mort. Cette geôle empeste. Alcani ne put réprimer la bile qui s’échappe de son estomac. Elle connaissait que trop bien cette odeur tant rencontrée sur les champs de batailles.
Elle gémit. Ses plaies ouvertes la tiraillent. Cela ne fait que quelques minutes que Distel était sorti de la cellule. Il l’avait torturé depuis l’aube, et voilà seulement les derniers rayons de soleils qui déclinent. Une petite grille permettait à l’air et à la lumière de s’infiltrer, mais bien trop peu pour qu’Alcani se sente mieux.
 
Voilà deux jours qu’elle est emprisonnée. Deux jours de tortures continuels. Elle se sentait fatigué, malade, mourante. Ses deux bras, suspendus au bout de deux chaînes qui lui rongent les poignets, ne sont plus que deux poids morts. Son sang ne circule plus comme il le devrait. Les méthodes de tortures de Distel sont communes à chaque clan : mutilation, coups, fouet, écartèlement… Mais aujourd’hui une dame, à la beauté renversante, mais au regard déformé par la haine et la perversité, l’a accompagné. Alcani en avait encore le souffle coupé tant sa cruauté est grande. Même une Vaïnack n’est pas aussi barbare. Elle voulait lui arracher les doigts, des mains comme des pieds, lui retirer les yeux afin de suspendre en pendentif, ou encore la démembrer mais la laisser en vie. Elle voulait la rendre « belle », voilà ce qu’elle disait. Alcani sentit un frisson d’épouvante lui remonter l’échine. Elle avoir peur ?? Impossible, et qu’est ce que la peur ?
 
Elle soupira, lassé de cette douleur tenace. Un cliquetis provenant de la porte la prévint d’une intrusion dans sa cellule. Instinctivement, elle se replie sur elle-même pour dissimuler sa nudité. Un homme entra dans la geôle, plateau en main, contenant un bol de soupe et une tasse d’eau. Trapu, à la démarche boiteuse, il dépose avec maladresse le dîner d’Alcani sur le sol irrégulier, puis lui détache les bras qui retombent lourdement, ce qui soulagea Alcani. Tremblant sous le regard haineux de la Vaïnack, il lui donna le bol de soupe. Elle accepta avec méfiance, vu l’aspect prédigéré de la mixture et entama son premier repas de la journée. Avec une moue de dégoût, elle avala le reste rapidement. Puis se rinça la bouche avec l’eau croupie disposée dans une tasse de métal rouillé et cabossé. Alors qu’elle se restaurait, le gardien la fixait avec admiration, ce qui l’agace profondément.
 
Il frappa dans ses mains potelées et deux hommes apparurent, une énorme bassine de bois au creux de leur bras. Quand ils la lâchèrent au sol, de l’eau brûlante et fumante vint éclabousser les pieds d’Alcani. Ils l’aidèrent à se lever et la plongèrent dedans. Complètement groggy, elle se laissa faire. Mais avec une étincelle de conscience, elle observait le petit gardien, qui se délectait du spectacle. Ils frottèrent toutes les parties de son corps, sale et meurtri, même les plus intime. Ils se saisissent d’elle et la jetèrent hors du baquet. Toujours sous l’emprise du calmant, elle resta debout, sans rien faire. Le gardien fit le tour de la Vaïnack, l’œil lubrique, puis d’une main experte, lui touche les fesses et le sein, caressa son visage, l’examinant sous toutes les coutures, sous le seul rayon de lune que la grille laissait passer. D’un signe de tête, l’un des deux autres hommes lui passa une robe à corset jaunâtre. Tandis que l’autre lui lisse ses longs cheveux noirs. Il claqua des doigts et on amena une lampe. Alcani ne bougeait toujours pas, les bras ballants, l’air hagard. Un immense sourire satisfait orne le visage du boiteux. Un homme grand et grisonnant s’approcha à son tour de la captive, l’examinant à son tour avec précaution. Il serra la main du gardien et ce dernier sort, une grosse bourse pleine de pièce d’or dans sa main. Distel fit signe aux deux costauds de le suivre. Ils empoignent les bras blessés d’Alcani, qui sous la douleur grimaça, et la traînèrent jusque la sortie où une calèche attendait. Distel grimpa le premier, puis les brutes lancèrent la jeune femme sans aucune douceur. Puis le cochet fouetta la croupe de ses deux chevaux, et le véhicule démarra, laissant derrière lui un simple nuage de poussière, qui se mélangea à une légère brume.

 

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 21:37
(Suite-5)

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Distel arpentait le corridor qui donne sur le jardin impérial en sifflotant. Un petit rire retient son attention et découvre sur la droite une femme, à la peau matte et aux longs cheveux bruns qui cascade sur ses épaules dénudées. Elle se lève faisant bouger sa robe verte mousse avec grâce et tend sa main au général, qu’il lui baissa. Son visage joliment peint exprime un sourire séducteur au Général. Puis elle s’assoie de nouveau en invitant Distel à la rejoindre. Tout en s’asseyant, il lui demanda :
 
- Comment se porte l’impératrice ?
- Oh ! On ne peut mieux, Général. L’ai est si bon, et les fleurs d’été sentent si bon. Rien ne pourrait gâcher ce plaisir.
- Je suis heureux que sa Grâce se porte bien.
- Assez de politesse, voulez vous Distel !
- Bien, comme vous le souhaitez, Neholis, dit il avec un sourire entendu.
 
 
Neholis faisait pâle figure face à l’air rude du vieux général. Elle était jeune, et son mariage avec l’empereur n’accordait que des faveurs à son père, régent d’une petite parcelle de l’empire. Mais la beauté subtile mais à la fois sauvage avait enchanté Abhias, ainsi que les autres hommes de la cour. Rare sont ceux qui obtiennent des sourires de l’impératrice. Distel en est le seul bénéficière. Sous ses airs angéliques, cette femme dissimulé une cruauté sans égale, et les pauvres serviteurs du palais en pâtissaient. Le moindre grain de poussière sur une robe la mettait hors d’elle, et elle entrait dans une folie incontrôlable. L’empereur a bien reçus plusieurs plaintes de dame de compagnies, mais il n’a jamais agit. Trop absorbé par on ne sait quoi. Depuis son retour de la guerre, l’empereur est influençable, telle une marionnette. Ce qui arrangeaient bien les plans de l’impératrice et de son amant. Bien que tous connaissent leur liaison, jouer la comédie les amusent, et laisse croire à l’empereur que son épouse et fidèle.
 
- Pourquoi sembliez vous si heureux, Général ?
- Nos gardes ont fait une bien belle prise cet après midi, ma Dame.
- Oh ! De quel genre ?
- De genre féminine, Altesse.
- Une Vaïnack, déclare t’elle le regard sombre et un sourire en coin.
- Nul autre, Neholis.
- Une bien belle prise, alors.
- Belle… Effectivement.
- Plus belle que moi ? Minaude l’impératrice.
- Votre beauté est incomparable, ma Dame.
- J’adorerai m’entretenir avec elle. Annonce t’elle joyeusement, les mains devant son visage redevenu enfantin, suite aux compliments.
- Je ferai en sorte que votre envie devienne réalité, Impératrice. Laissez moi le temps de l’embellir encore plus et elle sera à vous.
- Ne me faites pas languir, Monsieur. Mon cœur ne saurait le supporter.
- Neholis, je reviendrais m’entretenir avec vous quand elle sera prête, très chère. N’ayez crainte, je vous laisserez la plus belle parti du travail. Dit il en se levant.
 
Apres avoir échanger un regard désireux avec la dame, il lui baise de nouveau la main et disparaît dans les couloir étroit et peu éclairés qui mènent à la salle du trône, où il est sur de trouver Abhias, plongé dans ses pensés, assis sur son trône.
 
L’empereur faisait les cent sur le balcon de marbre. D’immenses lierres s’enroulaient autour de la balustrade, donnant un petit côté sauvage à cet espace austère et gris.  Les bottes du Général claquèrent et Abhias sursauta, surpris dans ses pensées. Le général attendit que l’empereur parle.
 
- Qu’il y a-t-il, Distel ?
- Je viens vous faire un rapport. Nous pensons avoir arrêté le voleur de lame de Zircon le Fort, Seigneur.
- Vraiment, demande t’il comme un enfant qui attendait avec impatience la suite d’une histoire.
- Oui, une femme. Une Vaïnack !
- Une Vaïnack ?! Son regardchangea radicalement, avec une trace de lucidité. Le mot « Vaïnack » avait toujours suscité de l’intérêt à l’empereur. Où  est elle ?
- Et bien, Seigneur. Une personne de votre rang se doit de ne jamais participer aux interrogatoires. Laissez moi la questionner demain, et je viendrais vous faire un rapport personnellement.
- Non, je veux y aller. Je me dois d’y aller. Ceci est mon héritage, Distel. Si cette femme a dérobé la lame de Zircon, je me dois de la punir de ma main.
 
Distel ne s’attendait pas à un tel engouement pour cette « mission » de la part de l’empereur, qui d’habitude est si lâche et impressionnable. Un jura discrètement et avec un sourire faux, il concéda à la requête d’Abhias.
 
- Laissez moi trois jours, Empereur. Juste le temps de la rendre présentable et lui apprendre quelques rudiments de bonne manière à l’égard d’un empereur. Cette créature est si primaire, qu’elle offensera son Altesse.
 
Fatigué, Abhias le congédia d’un signe de main. Une fois le général parti, Abhias se pencha et respira un grand coup. Si cette Vaïnack pouvait être celle qui l’a aidé. Il espérait tant la revoir. Trois jours à attendre. Si courts et si longs à la fois. Dans trois jours il serait fixé.


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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 20:39
(Suite - 4)

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La ville de Jahilyos est installée sur un haut plateau qui surplombe l’ensemble des plaines verdoyantes environnantes, entouraient par de magnifiques forêts. Au sud du plateau sur un fleuve ondulant pour se jeter dans la Mer Calme du pays d’Ahmas. La capitale ressemble à une immense forteresse, où quatre portes ouvrent l’accès à la ville, placé aux quatre points cardinaux. Vers l’ouest se trouvait le royaume de Nacanos, et au nord, Philédia.
 
Une foule immense s’entasse autour de chaque porte, attendant l’ouverture, l’aube n’étant toujours pas levée. La plupart des hommes qui attendaient sont des marchands sur le marché réputés pour ses produits exotique. Un chariot retenait des femmes aux teints laiteux derrière des barreaux, tandis que d’autres faisaient pâle figure, amaigris par la malnutrition. Des bœufs tiraient des charrettes qui s’entassent, provoquant des bagarres entre caravanier qui veulent passer devant. Des soldats habillés de couleurs pourpres essayaient de maintenir l’ordre.
Tenant son cheval par les raines, le cavalier encapuchonné se fraye un chemin parmi la foule dont la colère monte. Un homme corpulent lui bloque le passage avec son chariot rempli de femmes enchaînées, à allure de guerrière, portant un pagne, découvrant leur sein droit mutilé. Le cavalier détourne le regard, et tombe nez à nez au marchand corpulent.
 
- Alors mon gaillard, la marchandise t’intéresse ?
 
Aucune réponse. Le cavalier qui le dépassait d’au moins trois tête, fixait la foule qui avançait doucement et suit sa route, passant le marchand d’esclave.
 
Au bout d’une heure, le soleil est complètement levé, le cavalier passe les soldats tranquillement, mais l’un deux l’arrête lui demande son autorisation de passage. Il fit mine de ne pas comprendre, et tente encore une fois de passer. Le soldat s’empourpra et retint l’homme par le bras qui se retourne vivement, le fusillant du regard, mais il se ravise, repassant à sa mission. Le soldat lui fait une fouille au corps, découvrant une épée et deux dagues sont sa cape. On lui confisque et lui permettent, enfin, d’entrer dans la capitale.
Les rues principales paraissent propres, mais quand on regarde dans les petites allées entre deux habitations, on découvre des hommes et des femmes mourrant dans les détritus et les déjections lancées par les habitants plus prospères.  
 
Il bifurque vers le marché en suivant les instructions d’un enfant affamé qui réclame la pièce contre les informations. Dynamique et riche de stands, le marché resplendissait parmi la crasse et la famine qui règne sur l’ensemble de la ville. Bien dissimulé sous sa cape, le voyageur observait avec attention les marchandises sur les étalages : bijoux, fruits, viandes, tissus, armes et esclaves. Un des marchands hurlait les bien faits des femmes qu’il vendait à bas prix. Plusieurs hommes richement vêtus avec des couleurs criardes s’entassent autour de ses stands où les hommes et femmes semblent démunis. Et les enchères commencèrent. Les marchands bradent leurs marchandises de deux pièces d’or et plus de cent pièces d’or. Le voyageur passe son chemin et écoute les commérages des femmes qui ne surveillent pas leurs enfants. Il surprend un enfant en train de faire les poches d’un homme habillé d’une chemise bleu où un veston noir repose au dessus, d’un pantalon de cuir brun et de bottes qui lui montent jusqu’au genoux. Puis l’enfant disparu, sans laisser de trace. Le voyageur surpris, le chercha du regard, mais ne vit rien, et retourne à son inspection. Au bout de cinq minutes,  il sentit quelque chose sous sa cape qui le chatouille, d’un coup de pied, il balaye l’enfant qui ressort décoiffé. Il attrape le valeur par le col de sa chemise noir de crase et décousue puis commence à le secouer. Mais une femme crie puis une autre, ainsi de suite jusqu’à se ce que les cris alertent les soldats qui surveille le marché.
Les hommes armés courent dans sa direction, armes aux poings, forçait d’abandonner l’enfant voleur, dont le sourire montre sa victoire, le voyageur se mit à courir en rebroussant chemin, bousculant les marchandises et les passant violement. Il percute l’homme à la chemise bleu, puis se relève immédiatement, sans aucune excuse. L’homme allait protester, quand il vit les soldats le dépasser, puis avec l’air étonné, il scrute sa main qui était posé sur le torse du voyageur, et palpât l’air, recherchant une rondeur. Puis son visage s’illumina. Il repousse ses cheveux bruns en arrière et regarde les soldats courir en hurlant après le voyageur avec ses yeux verts amusés. 
 
Courant toujours à travers la ville, l’homme essaye de fuir les soldats mais plus il courrait plus le nombre de poursuivant augmente. Bientôt ils seraient plus de quinze à ses trousses. Et le souffle commençait à lui manquer. Quand il arrivait à distancer les soldats, il bousculait une femme qui ne manquait pas de hurler. Pris de malchance en tournant sur sa droite, il se retrouve dans une impasse, le nez sur un mur étrangement haut, aux briques effrités et crasseuses. Il fit volte-face et commence à vouloir prendre son épée, mais il ne trouva rien. Il se rappela que trop tard que ses armes sont restées à l’entrer avec sa monture. Il serre ses poings et les fixes, puis d’un air décidé, il hoche la tête et fonce sur les soldats qui s’entassaient dans la petite ruelle. Il assène un coup de poings dans la mâchoire du plus proche qui s’effondre sur celui de derrière qui bouscule un autre. Cinq sont ainsi sur le sol, mais le voyageur fut vite encerclé par les dix autres restant, l’épée en main, prêt à lui sauter dessus. Il ne dut pas attendre longtemps pour que les soldats le fassent. Plaqué au sol, tel du gibier, il ne peut plus bouger. Donnant des coups de pieds et mordant les bras tel un fauve. Sa cape se détacha et découvre un corps svelte mais musclé ainsi qu’une immense chevelure noir corbeau relevé une longue queue, et un regard vert assassin.
 
- Une femme !! Capitaine !
- Déchirez sa chemise, ordonna ce dernier le regard lubrique.  
 
Le jeune soldat s’exécute, découvrant ainsi le sein unique d’Alcani. Ils poussèrent tous un soupirent d’étonnement, et le capitaine le cracha au visage. Alcani lui renvois son geste avec toute la haine qu’il lui ai dû. N’y prêtant pas attention, il ordonne qu’on la relève et qu’on la menotte. Enchaînée comme ses femmes vendues comme du bétail, mais gardant la tête haute, et son regard d’assassin, ils lui font traverser la ville ainsi, recevant jurons, cailloux et crachat des femmes et des enfants qui hurle après leur maris et pères tués. Alcani les fixaient un à un de son regard. Il ne baissa pas les yeux une seule fois. Certains hommes la regardaient avec envie, en voyant son corps dénudé malgré son appendice brûlé. Un enfant brun, à la mâchoire édenté, l’insulta et lui cracha dessus, Alcani ne put s’empêcher de penser à son enfant. Etait il en sûreté ? Etait il vivant ? Mais ce n’était pas le moment, elle devait penser à prendre la fuite.
Le capitaine la fit entrer dans une espèce de tourelle qui s’effondrait puis ordonna à ses hommes de fouiller la villes afin de trouver une autre Vaïnack. Il l’assoit violement sur un tabouret et la couvre d’une couverture, afin de susciter après des soldats l’envie de la prendre. Les mains menottés, la figure pleine de boue, Alcani faisait peine à voir mais malgré tout, elle conservait sa dignité et ne laissait aucunement transparaître ses sentiments. Plusieurs enfant, curieux, observait la femme par les carreaux sales et brisés. Un des soldats les renvoyât en pestant, sous les rires des enfants. Pendant des heures, Alcani attendit, ignorant les insultes des femmes qui passaient, les regards lubriques des soldats. Le capitaine revient enfin, accompagné d’un homme imposant et charismatique, à la barbe finement taillé et à la chevelure grisonnante. Le sang d’Alcani ne fit qu’un tour, elle reconnût son ennemi du premier coup d’œil.
 
- Distel… Souffle t’elle.
- Oh ! Suis-je si connu pour que même ta terre barbare sache mon nom, Vaïnack ? se moque t’il en crachant ce dernier mot, mais son sourire moqueur se transforma en un rire rauque et jubilatoire, lorsqu’il reconnût à son tour la prisonnière. Mais ne serait ce pas notre petite guerrière ?
- …
- Aurais tu perdu ta langue, petite fille ? Combien de temps s’est écoulé depuis la mort de l’empereur ?... Capitaine ?
- Douze ans, mon Général.
- Douze ans, répète t’il avec un petit air songeur. Déjà… Tu as bien grandis, petite Vaïnack. Il défait d’un geste vif la couverture qui couvrait le corps d’Alcani. Bien formé… Musclé a souhait, la paix qui parait douce… Juste ce sein brûlé qui gâche cette subtile beauté. Quel dommage…
 
Alcani se releva vivement, mais un soldat la force à se s’asseoir de nouveau. Amusé, Distel sourit et glisse quelques mots au capitaine qui opine de la tête.
 
- A demain, Petite Vaïnack. Tâche de bien te reposer ! Dit il en riant avant de sortir de la tour miséreuse suivit par quelques soldats.
 
Alcani le fusille du regard puis elle sentit son corps se soulevait, le capitaine l’emmène près d’une cellule puis la jette sans aucune douceur au sol, puis le lance qu visage sa couverture trouée et sale, sentant l’humidité. Les trois hommes qui sont dans la cellule la regardent avec envie. Pas du tout effrayée, elle se lève et passe la couverture qu’elle nu autour de son torse, puis approche son visage près des barreaux et les tenant de ses mains, puis crachat sur le premier garde venu, l’air mauvais.
 
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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 10:59
Aaahh vive les cours ! Vive le secrétariat !! 

*Voyez l'enthousiasme, à peine dissimulé, d'une lycéenne attardée qui s'ennuie ferme en cours....*

Marre des pourcentages... Bon je vais pas continuer à me plaindre. Vous, chères abonnées ( soit deux personnes XD) peuvent lire ( enfin me dira  t'on) les suites d'Oiopartia !! J'ai été longue, je le sais, mais j'ai préféré prendre mon temps, en même temps, j'ai été débordé les semaines passés, et cela va allé de mal en pis... !!! Mon dieu 39 heures de cours et activités extra-scolaire dans une semaine, sans compter les heures de travail personnel ! Enfin bref... ( j'adore cette expression, on l'aura remarqué !! XD )

Nos vieux PC dans ce lycée... peut etre un DELL mais la touche ALT GR est explosé, la petite partie  en plastiqe me reste sur le doigt à chaque fois ! Galère...

Oui je raconte ma vie mais en même temps, rien d'autre a faire, le prof se balade dans les couloirs, enfin si je peux appeler ça ainsi... C'est aussi grand qu'une cage d'escalier !! Mais bon, je l'ai choisit ( sans visiter je précise) donc j'y reste et assume mes choix. 

* Qu'elle preuve de maturité T_T *

Et oui, t'as vu ça !!! 

* Débilité quand tu nous tiens...*

Quoi ?! Tu me cherche ?? !!! Attention hein !! Suis déjà une super espionne qui tue tout ce qui bouge alors...

* Dans tes rêves, oui... ! *

... Hum, bon d'accord... outre mon rêve de viol (chercher pas, je suis tordue), je rêv souvent que je tue. Genre cette nuit, j'étais une James Bond au féminin, Jamie Blonde ??? Ouais, ca le fait (...) et que je sauvé de beaux et jeunes mâles retenus prisonnier. Et moi bravant feu et volcan, je les sauve au péril de ma vie. Et apres je me réveille, allongée comme un cachalot échoué sur mon parquets remplis de livre. Avec la trace sur ma joue d'une page.

*Et oui, l'encre est resté ancré sur sa joue droite. Le nouveau tatouage à la mode : du texte de Raymon E. Feist*

Bon je raccroche mes doigts et retourne à mon graphique avant la fin du cours !!



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