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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 13:09
(Suite-1)

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         « Les Batailles ont forgés notre royaume et crées ses limites. Mais avec elles, ont conduit de nombreux hommes aux côtés de Vaïnack. Leur mort est maintenant célébrée dans chaque royaume d’Anthiopp.
 
         Nos hommes sont certes honoré, mais ces femmes ? Est-ce que leur culture rend hommage aux morts ? Leurs fières guerrières tombaient au combat ont elle droit à une sépulture ? Leurs dépouilles sont elles enterrées ou brûlées ?
 
         Leurs coutumes sont elles si barbares, leurs langage est il si primitif ? Je ne pense pas. Je suis sur que ces créatures enchanteresse servant la Déesse de la mort sont tout aussi civilisés que nous, peut être même plus. Le peu de corps que l’on a pu retrouvé sur les champs de bataille montre que leur maîtrise du fer est bien meilleure que la notre. Leur lame si légère, si fine et raffinée, reflétant leur beauté légendaire, contraste de la façon dont elle combatte. Leurs techniques si peu élégante et brutale déstabilisent nos hommes.
 
         Nos armées bien rangées, bien formées, attendant les ordres des officiers supérieurs ne peuvent rivaliser contre leurs méthodes. Tête en avant sans aucune peur, ces femmes si peu nombreuses arrivent à détruire nos troupes, faisant tomber un à un nos hommes. De la simple recrue au meilleur chevalier. »
 
 
Les Origines d’Anthiopp - Dacanos Ier du nom.
 
 
 
~~~~~~
 
Les lames s’entrechoquent, leurs sons résonnant dans la vallée où des humains combattent. Vu du ciel, on pourrait les comparer aux fourmis qui s’affairent dans leurs nids, chacune respectant la tâche qui lui est attribuée. Les troupes métalliques diminues a vu d’œil. Les femmes guerrières prenaient le dessus, hurlant à tout va parmi les cadavres. Peu d’entre elles sont tombées. Les guerrières les plus expérimentées se fondent dans la masse, tandis que les novices utilisent leurs flèches et leurs javelots, sur le haut d’un plateau. Alcani faisait partie de ses dernières. Au loin, l’empereur trônait sur sa monture se délectant du spectacle macabre qui s’offre à lui. A ses côtés, un jeune homme aux lunettes rondes qui se rongeait les doigts à chaque cris d’agonie poussé.
Petite nature, pensa t elle. Elle décoche une autre flèche et touche sa cible dans le cou, entre le casque et l’armure, le sang gicle arrosant ses compagnons qui n’eurent le temps de voir les lames de deux Vaïnack s’abattrent sur eux. Non loin de là, Prisca combattait férocement ses assaillants qui tombe l’un après l’autre. Ses petites dagues filaient et tranchaient aussi rapidement qu’une bourrasque de vent, touchant les points vitaux. Elle commence à fatiguer, la bataille dure depuis plus de deux heures. Une ombre la surplombe et elle n’eu le temps d’esquiver le coup du Général. Un de ses bras fut tranché, mais elle ne cria pas. Sa fierté Vaïnack lui en empêche, mourir dans l’honneur après avoir terrassé un bon nombre d’adversaire. Ses cheveux gris se teintent de rouge. Elle ne peut rien faire. Sa tête se décroche doucement du reste de son corps. L’homme affiche un sourire victorieux et fou, puis attaque une autre femme.
Les mains d’Alcani tremblaient, elle est sous le choc. La mère de son cœur est morte, sous ses yeux. Impuissante… Elle comprenait enfin le sens de ce mot. Elle est impuissante face à cette adversaire. Elle bande son arc et place deux flèches sur la corde. Elle positionne son arme près de son œil droit, puis tout doucement, bouge. Suivant son ennemi du regard, prête à lui tirer dessus. Le coup part, mais rate sa cible pour tuer deux autres hommes. Folle de désespoir, elle jette son arc au sol, sors ses deux dagues et saute du plateau, plantant et tranchant des soldats, elle court, court aussi vite qu’elle le peu, sans oublier de tuer. Elle remonte ainsi vers le Général. Il esquive mais elle réussit à lui laisser une entaille sous l’œil gauche. Puis elle repasse à l’attaque en enchaînant un petit coup rapide et des esquives. Avec son immense lame à deux mains, le général Distel pare toutes ses attaques. Il la repousse d’un coup de pied, mais elle réattaque. Lame contre lame, leurs visages sont si proches qu’ils sentent le souffle de l’adversaire.
 
- Dis moi, petite. Tu te défends bien pour une femme.
- Ne me sous estime pas, mâle. Je vais te tuer !
- Oh oh ! J’aimerai voir cela, petite créature.
 
Elle fait un bond en arrière et se positionne de nouveau, lame en avant, accroupis. Avec un petit rire narquois, il place sa lame devant lui. Alors qu’ils allaient s’élancer, une corne résonne.
 
- On se reverra, petite. Tâche de survivre ! Dit il avant de monter sur son cheval en pleine course.
 
La victoire est entière pour les Vaïnacks. Seules deux guerrières ont périt, et elles ont réussi a épargner trente hommes. La tête de l’empereur est entre les mains de Daria, criant sa victoire, le sang coulant le long de son bras. Toutes fêtent cette victoire, mais Alcani n’en a pas le cœur et s’éclipse loin du chahut puis retourne sur le champ de bataille.

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 17:41
Chapitre 1 : Nous les Amazones.
 
 
Le vent dans les cheveux, une femme observait, feutrée dans les buissons, sur un plateau surplombant un camp d’homme. Le jour se lève à peine et les hommes commencent à manger leur ration. Voilà maintenant une semaine qu’elle les suit. Et depuis trois jours, ces soldats ne se déplacent plus. Ils ont monté leur campement en une journée complète. Trop lent, pense-t-elle, ce sont bien des hommes. Un homme caché derrière une armure d’or sort de la tente principale, le casque sous son bras et l’épée à la taille. Le soleil n’est pas encore tout à fait levé, mais suffisamment pour qu’elle puisse les voir. Il ordonne, accompagnant ses paroles de gestes, la formation matinale. Rituel stupide, pense-t-elle de nouveau. La couleur pourpre de sa cape désignait son appartenance à la famille de l’empereur et vu son âge, il ne pouvait être que l’empereur lui-même. Un autre homme, plus jeune mais portant lui aussi la couleur impériale, attendait nerveusement derrière lui. Un autre les rejoints en s’inclinant. Pas de doute, la famille impériale est bien présente, voilà pourquoi le nombre de soldat est si élevé.
 
- Mes Seigneurs.
- Général Distel, vos hommes sont ils prêt ? demande l’empereur.
- Oui, Empereur, ils n’attendent que vos ordres pour se battre.
- Bien. Messieurs, l’heure est proche ! Mais n’ayez crainte. Si vous deviez mourir sur ce champ de bataille, notre Dieu Père sera là pour vous guider. Tel est notre destinée. Je me battrais à vos côtés, Vaillants Soldats d’Amhas ! Donnez le meilleur de vous-même, comme je le donnerai moi-même. Faites honneur à votre patrie, et vous m’honorerai sur le champ de bataille.
Ce discours fut approuvé par les cris des recrues. Le général donna les instructions, expliquant aux troupes la stratégie qu’ils allaient suivre. Elle put deviner cette dernière, satisfaite, elle sourit. Un aigle passe dans le ciel. Le signal. Elle regarde une dernière fois le vieil homme puis court, dans le bois qui orne le plateau, rejoindre ses sœurs.
 
 
~~~~~~
 
Dans un camp, bien plus précaire que celui des soldats, une cinquantaine de femmes s’affairent. Certaines aiguisent leurs armes, d’autres brossent leurs chevaux, ou encore se battent avec vigueur et rage. Vêtu d’une simple jupe de cuir brunit et d’une brassière qui retient des flèches, une femme âgée siffle sans aucune grâce. Tout le camp stoppe leur activité et se rejoigne en cercle autour d’elle. Toute vêtue de la même façon, elles attendent sagement. Leurs carrures musclées et rude, n’enlève pas leur élégance et la grâce de la féminité, elles sont toutes doté d’une grande beauté. Aucune imperfection n’orne leurs visages, aucune cicatrice, aucune brûlure. La plus âgée tend le bras le ciel, maintenant clair, et accueille un aigle au plumage noir et à l’œil émeraude. Elle le caresse pour le remercier de son aide, puis lui donne un lièvre mort. Il prend rapidement son dû et s’éloigne pour aller le déguster. L’éclaireuse arrive essoufflée à son camp où toutes ses sœurs l’attendent.
 
- Chef Prisca, l’ennemi arrive.
- Bien Alcani. Fais-nous ton rapport.
- Ils se dirigent vers le plateau sud, près du mont d’Arios le maudit.
- Ils essayent de nous prendre à revers. Bien, autre chose ?
- L’empereur y sera, Chef Prisca.
- Ce qui veut dire que l’armée impériale est là. Combien de mâle ?
- Au vu de la taille du campement, je dirais, au minimum, deux cent.
 
Prisca ne dit plus rien. Deux cent contre cinquante Vaïnacks, cela va être difficile. Une femme s’avance, les bras croisés sous son sein. Ses court cheveux blanc lui donne un air angélique. Mais ses yeux noirs brillent d’une intelligence malsaine.
 
- Prisca, ne me dit pas que tu as peur ?
- Jamais, Daria ! Jamais ! Ce ne sont que des mâles !
- Alors, pourquoi n’y allons nous pas. Voilà plus d’une semaine que nous sommes cachées ici comme nous reproducteurs. Je veux me battre !! Et tout de suite, je veux du sang  chaud et frais couler le long de ma lame.
 
D’autres femmes approuvent son discours. Il leur est inhabituel d’attendre aussi longtemps pour pouvoir se battre. L’inactivité les amène à la folie meurtrière. Toutes les amazones présentent ici ont le même regard. Fou, plein de rage, soif de combat. Mais ce combat est le plus important pour leur guerre. Elles ne doivent pas le prendre à la légère.
 
- Je vous rappelle les ordres de la Matriarche : On ne tue pas les mâles qui répondent aux critères des « Oior  ». C’est compris !? Prenez vos armes et vos chevaux, nous partons immédiatement ! 
 
Alcani rejoint sa monture et monte, les jambes sur le côté. Les hommes qui ont pu sortir vivant contre elles, les Amazones, ont appelés cette posture « Amazone ». On peut vraiment dire que ces mâles n’ont aucune imagination, soupire t elle. Ses cheveux noirs corbeaux relevé en une longue queue s’accorde à merveille avec la crinière blanche de son cheval. Ses yeux verts aussi perçants qu’un faucon épiait chaque combattante du camp. Ce combat est son premier, son « baptême ». Elle sera enfin une vraie Vaïnack si elle tue un homme. Son sang bouillonne en elle, mais se calme dès qu’elle sent une main sur son épaule. Elle croise le regarde de la chef Prisca. Prisca est une amazone très agile, et robuste malgré son âge avancé. Elle est l’instructrice d’Alcani qu’elle considère comme sa propre fille, ne pouvant en avoir.
 
- Alcani, sois prudente, veux tu ?
- Oui, ne t’inquiète pas Prisca.
- C’est ton premier combat, ne va fonce pas tête baissé dans la bataille. Ces soldats ne sont pas comme nos sœurs à l’entraînement. Ils combattent pour leur patrie, mais avant tout leur vie. Je veux que tu pense comme cela.
- N’aie crainte, Prisca. Je sais garder la tête froide, quand il le faut. Le regard que l’instructrice lui jette, lui fait ravaler ses paroles. D’accord, je te le promets.
- Et j’espère que celle-ci, tu l’a tiendra Alcani, tu as beau être la fille de la Matriarche Marpessa, tu n’en as pas moins une novice, alors garde bien cela en tête : pas d’acte infantile et puéril. Dépêche-toi de rejoindre les rangs. Nous partons !
- Oui, Instructrice Prisca !
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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 18:16
Introduction
 
 
 
 
 "Philédia, pays bordé par les plaines d’Amhas et les montagnes de Nacanos, contrôlé par un étrange peuple. Les Amazones des Steppes Orientales, dites les Steppes Vaïnacks. Son paysage rocheux et desséché n’inspire que crainte et désolation. Peu d’Hommes s’aventurent dans les steppes, de peur de tomber sur les « Oiorpatia », les tueuses d’hommes. Qui sont-elles ? Une simple légende ? Ou bien de véritables femmes guerrières dignes des barbares des pays froids ?
Plusieurs théoriciens et historiens disent qu’elles sont les descendantes de la Déesse de la mort, Vaïnack. Mais je serai d’avis de dire qu’elles ne sont qu’un simple peuple qui honore la Déesse Vaïnack, comme nous autres vénérons Kenawn, notre Dieu bienfaiteur. Selon l’histoire des Trois Divinités, le peuple d’Anthiopp se divise en trois grandes civilisation : l’empire Amhas, dirigé par l’empereur Heck ; la principauté de Nacanos, notre royaume ; et enfin Philédia, où les peuples sont libres.
 
Libres… Si je puis dire, car ces terres hostiles ne peuvent accueillir que les démons et serviteurs de Vaïnack. Aucune ressource n’existe, aucune terre n’est cultivable. Seules, quelques forêts permettent à la faune de vivre. Alors, les Oiorpatia existent elle vraiment ? Je maintiens cette hypothèse car de nombreux hommes sont retrouvés mort ou mutilés aux abords de la frontière. Quelques soit leur peuple, qu’ils soient d’Amhas ou de Nacanos, leurs bras et leurs jambes sont atrophiés. Leurs yeux brûlés et, ils sont vêtus de peaux de bêtes aux pelages noir, inconnus de nos bestiaires.
 
Pour moi, les amazones, les Oiorpatia, des Steppes de Vaïnacks, existent bel et bien. Mais qui sont-elles réellement… Créatures des enfers ? Servantes de Vaïnacks ? Ou alors des créatures dont nos yeux ne peuvent voir leur beauté de peur d’être brûlés ?
 
Les Origines d’Anthiopp - Dacanos Ier du nom"
 
 
~~~~~~~~~ 
 
 
Sous une nuit où les deux lunes d’Anthiopp, des cris résonnent. Dans une petite cavité, plusieurs femmes, aux seins droits mutilés, s’affairent. L’une d’entre elle poussait des cris de douleurs et de fatigue. Les jambes écarté sur un lit de fortune ; une immense pierre froide. Sa longue chevelure noire collait sur ses tempes en sueur, ses yeux cernés sont injectés de sang, sous l’effort. Elle accouchait, difficilement. Le travail avait commencé depuis longtemps. Le soleil avait disparut. Elle le savait car les nuits sont fraîches. Des gouttes d’eau coulent le long des stalagmites. Et encore un cri atroce lui échappe. Son souffle se saccade, mais les pleurs de l’enfant la rassurent. Une sage femme s’approche avec le nouveau-né dont la peau et encore fripée et rouge. Ses petites mains refermées sur elle-même bougent timidement, ce qui fit sourire la mère. Une autre contraction lui rappelle que le travaille n’est pas fini. Un deuxième enfant allait naitre, elle ne peut encore se reposer, mais elle est à bout. Elle peut mourir se dit elle, une fille est née, que demander de plus. Une autre fille ?
Plus le temps de se poser les questions, la tête de l’enfant se montre. Encore quelques effort à faire, encore un petit moment à souffrir. Ses ongles entrèrent dans la peau des deux femmes qui la soutienne. Plus qu’un petit effort, il y est presque. Sa fille va enfin voir le jour.
 
Une nuit où les deux lunes seront pleines, jumeaux tu auras. Choix difficile s’offrira à toi.
 
La phrase de la vieille Mélisse, la prêtresse mère de Vaïnacks lui revint subitement. Mais quel choix ? Deux filles vont lui être offertes. La deuxième naissance est beaucoup plus calme, ce silence n’est pas bon. Pourquoi ces femmes ne chantent elles pas ? Que se passe t il ? Pourquoi seulement les pleurs de ma fille.
 
- Montrez-moi ma fille ! Ordonne t elle.
 
Personne ne bouge, on peut lire toute la peine du monde sur leurs visages ridés. Jumeaux. Ce mot résonne dans son crâne… Elle venait de comprendre. Le choix difficile.
 
- Montrez-moi mes enfants ! Répète t elle la voix pleine de folie.
- Matriarche Marpessa, vote fille est en plein rituel. Vous la verrez plus tard, déclare calmement une prêtresse.
- L’autre enfant ?!! Cri t’elle.
- L’autre enfantMa sœur s’en occupe, Matriarche.
- Qu’on me l’amène ! Tout de suite ! C’est mon enfant ! C’est à moi de décider de sa vie !
 
La prêtresse s’incline dans sa somptueuse robe en étoffe noir, puis revient quelques instants plus tard, avec le second bébé dans les bras.
 
- C’est un mâle, Matriarche.
- …
- Matriarche Marpessa, il faut s’en débarrasser. Pour notre Déesse, dit la prêtresse.
- Non ! Je défis la déesse, s’il le faut ! Cet enfant vivra. Envoyez Héphère, elle sera où le mettre, exige Marpessa.
 
La prêtresse obéit et donne l’enfant à une autre femme, qui le recouvre d’un linge noir, après l’avoir marqué d’un signe Vaïnack. Deux cercles qui sont liés.
 
 
~~~~~~
 
L’orage gronde sur un paysage rocheux, où la pluie s’infiltre dans le sol assoiffé. Le ciel noir cache les deux lunes rondes qui peinent à éclairer ces steppes désertiques. Un cheval à six pattes galope à grande vitesse, montait par une silhouette, en amazone, dissimulée sous une cape noire. Sa monture soufflait tout son hale, sa crinière blonde dansait le long de son coup, balayant la poussière du sol qui remonte sous ses pas. Un arc et carquois sur le dos, elle tenait fermement les rennes de sa montures et fouetter l’air pour lui demander d’accélérer. Elle devait faire vite, elle devait remplir sa mission. Un éclair tombe au loin brûlant un pauvre arbuste qui tentait de survivre. L’orage se rapproche.
Une créature aux poils hirsute lui saute dessus et la fait tomber de son cheval. Une main prise par un étrange paquet, la silhouette tente de dégainer une petite dague. Mais au dernier moment, elle esquive une autre créature qui surgit du sol. Ses pinces s’agitent dans tous les sens. Elle se prépare à attaquer, elle le sent. Les yeux rouges des créatures, dont le nombre augmente, ne présage rien de bons. Elle se relève et défait sa cape, découvrant une taille gracile vêtue d’une étoffe légère qui découvre une culotte de cuir brunit où deux dagues et une épée logeaient. Une demi-brassière en cuir retenait son carquois, coupant sa poitrine en deux prouvant l’inexistence de son sein droit. La pluie s’écoule délicatement le long de son visage triangulaire, dont les traits fins dissimulés une cicatrice sur le menton. Ses courts cheveux noirs contrastaient de brillance avec le pelage hirsute de ses assaillants.
Les créatures à la gueule remplie de crocs acérés, dont deux énormes pinces jointent les deux parties inférieures de leur mâchoires. Leurs yeux rouges, sans pupilles, fixaient avec appétit la guerrière. Ces créatures à quatre pattes creusent dans le sol pour se mouvoir. Extrêmement rapide et sournois, les jellhis n’attaquent qu’en meute, suivant un principe de chasse simple mais efficace. Tout d’abord, ils surprennent leur proie, pour ensuite sortir un à un du sol pour l’encercler.
Les grognements des jellhis n’effrayent pas cette vieille guerrière, elle prend précautionneusement sa lame, et se positionne pour le combat. Une créature se jette sur elle, les autres suivent. Elle découpe, plante et tranche ses créatures avec facilité. Le sang frais tache son visage pris de folie sanguinaire. Il ne reste plus que deux jellhis devant elle. Craintifs et suppliants, les assaillants s’enfuient. Avec agilité, elle prend son arc et décoche deux flèches qui se fichent dans le gosier des fuyards. Pensant que le combat était terminé, elle perd son attention et n’arrive pas à esquiver la mâchoire du dernier jellhis qui lui saute au cou, plantant ses griffes tranchante dans ses bras et déchire son ventre plat et musclé. D’un mouvement vif, elle attrape une de ses dagues et ouvre de haut en bas l’animal. Un couinement de douleur et la bête s’effondre sur elle, sang et tripes se déversant. Douloureusement, elle le pousse pour se mettre à genoux, et nettoyer sa lame dans le pelage poisseux du jellhis.
 Elle siffle deux notes aiguës et son cheval apparait. Elle prend une de ses dagues aux manches dorés et le dépose dans un panier avec l’étrange paquet, dont des pleurs s’échappent. Difficilement, elle relève un bras et frappe sur la croupe de sa monture qui démarre dans un galop effrayé. L’animal disparaît dans le lointain laissant derrière lui un nuage de poussière. La guerrière crache du sang puis s’effondre, un sourire aux lèvres.


 
~~~~~~
 
Des cloches tintent. L’heure du conseil est arrivée. Assis à leurs places respectives tous les conseillers de guerre de l’empire d’Amhas attendent leur souverain. L’écho de la dernière cloche s’engouffre dans l’immense dôme du Quinthta. Un vieil homme apparaît dans une robe pourpre, couleur de la souveraineté d’Amhas. Droit dans sur son trône d’or et de rubis, il claque ses dents dissimulés par un barbe longue et fournie. La foule se tait, prête à écouter leur Empereur.
 
- L’heure est grave, Conseillers ! Si je vous ai réunis ici, c’est pour vous annoncer que la guerre nos est déclaré ! Il fut coupé par un brouhaha de protestation. Du calme ! Du calme… Qu’avez nous à craindre de nos ennemis, Messieurs ? Ce ne sont que des femelles. Oseriez-vous contredire votre empereur ? Son regard dissuasif fixait un à un les conseillers.
- Majesté, n’avez-vous jamais entendu les légendes de ce peuple Vaïnack ? Tente le plus jeune d’entre eux en remontant ses lunettes qui glissent le long de son court nez.
- Quelles légendes, mon cher Abhias ? Votre jeune âge ne vous fait dire que des sottises. S’effarouche un homme de la quarantaine.
- Distel, veuillez vous asseoir, repris l’empereur Ems. Abhias, qu’est ce qui vous fait dire cela ?
- Et bien, Père… Je veux dire Empereur Ems, se reprend Abhias. J’ai pu lire que ces Vaïnacks sont des représentantes de la déesse de la mort. Pourquoi vouloir affronter de telles créatures ?
- Ah ! Vous êtes bien pleutre pour réagir ainsi, Seigneur Abhias. Pourquoi de simple femme vous ferait elles peur ?
- Général Distel ! Il suffit, vous manquez de respect à un héritier.
- Pardonnez-moi, mes Seigneurs, Instructeur Vaïos, mais si notre Seigneur Abhias ne passait pas son temps parmi les livres, mais plus souvent sur les champs de bataille, il comprendrait que ce sont les hommes qui combattent, pas les femmes.
- Comment osez-vo…
- Suffit, hurle Ems. Général, faites ce que vous avez à faire, ces Vaïnacks n’effraie pas le peuple d’Amhas. Préparez vos troupes, nous partons dans deux jours. Abhias, vous partez avec nous, préparez vous, vous aussi.
 
Le jeune homme s’incline face à son père, peu enthousiasme à cette guerre. Il a un mauvais pressentiment. Quelque chose va arriver à l’empereur, et cela l’effraie plus que ces femmes démons. Le général Distel fait claquer ses bottes et sort du Quinthta, fier. Quand les portes s’ouvrent, une légère brise entre dans le bâtiment, soulevant des feuilles de l’arbre de la cour. Une d’entre elle retombe sur les genoux tremblant du vieux souverain. Une feuille noire, le signe de Vaïnack, Déesse de la mort.
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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 18:13

 

Dans la mythologie grecque, les Amazones (en grec ancien μαζόνες / Amazónes ou μαζονίδες / Amazonides) sont un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire. Les Amazones possèdent une origine historique : elles corresponderaient aux femmes guerrières des peuples scythes et sauromates.

L'étymologie populaire admise pendant l'Antiquité décompose
le mot en un
-
privatif et μαζός / mázos, « sein » en ionien : « celles qui n'ont pas de sein ». Elle ne repose en fait sur rien. On a proposé de faire provenir le terme du nom d'une tribu iranienne, ha-mazan, « les guerriers », ou encore du persan ha mashyai, « les Peuplades [des steppes] ».

Selon la légende, les Amazones tuent leurs enfants mâles ou les rendent aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs. Quant aux femmes, elles coupent leur sein droit pour faciliter le tir à l'arc et le javelot. Pour assurer la perpétuation de leur civilisation, elles s'unissent une fois par an avec les hommes des peuplades voisines dont elles choisissent les plus beaux.
 

Les Amazones sont aussi appelées "Oiorpatia", les tueuses d'hommes (d'où mon titre).
Je reprends certains termes comme "Vaïnack" mais les arrangent pour mon histoire. Je me base sur quelques exemples "historiques", mais tout n'est que fiction.
 
 

 

pretresse-guerriere.jpg

 

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