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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 18:53

 

«  Es tu prête, Marpessa ? »

 

La Matriarche se releva, et inclina la tête à  plusieurs reprises devant l’autel où un visage en pleurs trônait.

Les murs sombres de pierre montraient l’air glacial qui se dégageait des lieux. Dans sa robe de soie noire, la Marpessa se positionna devant l’autel, dos à la statue puis ouvrit les bras en croix.

 

«  Es tu prête, Marpessa ? »

 

De nouveau, la Matriarche hocha de la tête. Non, elle ne l’était pas réellement, mais qui peut l’être réellement dans ce cas la ? Elle prit une grande inspiration et entonna un chant simple et doux, d’une voix glaciale mais réconfortante également. Une autre voix, plus posée, plus aigu, plus douce, se cala sur son chant.

 

 

 

«  Une petite fille s’en va au loin.
Seule et blessée,

Elle te recherche.

Ô Mère damnée.

 

Une petite fille pleure dans son coin.

Elle est perdue et pleure en vain.

Elle cherche le salut,

Ô Mère damnée.

 

Une petite fille parcourt le monde,

A la recherche d’une chose immonde.

Elle t’oubliera,

Ô Mère damnée.

 

Cette petite fille met au monde,

                                                                            Une autre fille et un garçon.                                        

Quelle chose immonde.
Ô Mère damnée.

 

Petite fille, te voilà triste.

Ta fille vivra,

Ton fils mourra.

Ô Mère damnée, quelle chose immonde. »

 

 

«  Petite fille, ton cœur est triste.

Petite fille, ton cœur est vide.

Ta foi et ton amour ont disparu.

 

Petite fille, ton cœur est froid.

Viens dans mes bras,

Et accueille moi.

 

Petite fille, ne m’oublie pas.

Car en toi, vis mon enfant.

Petite fille, vis pour moi. »

 

Sur ces dernières paroles, alors que le son résonnait encore contre les parois rocheuses et humides, une lumière blanchâtre transperça le corps fragile de la Matriarche. Ses yeux se révulsèrent et elle tomba en avant, les bras toujours ouverts. Son visage pâlit et devint aussi froid que ces lieux austères. Le sang s’écoulait péniblement le long de ses lèvres violettes et forma doucement une flaque cuivrée qui se colla dans ses longs cheveux noirs. Un rire s’échappa du corps meurtri et mourant. Un rire doux et empreint de folie. Avec force, le corps se releva, la tête basse, les cheveux couvrant son beau visage. Ses épaules sursautaient tout en suivant son rire.

 

«  Es tu prête, Marpessa ? »

 

Le corps s’immobilisa et retomba lourdement sur le sol, telle une pierre dans un lac. Sa plaie se résorba et son teint se raviva.

 

«  Même si tu ne l’es pas, ton heure est venue… Laisse la place à l’avenir. Fille de ma mère, fille de Vaïnack… »

 

Dans un immense bâtiment aux murs grisonnants sous les nuages et l’orage, des bottes résonnaient bruyamment et rapidement. Une jeune femme qui boitait, se dépêchait. Elle regardait devant elle, sur d’elle, rien ne pourrait l’arrêter, pas même ces satanées prêtresses. Non, elle devait la voir ! C’était son devoir de rester près d’elle jusqu’à la fin. Jusqu'au dernier souffle. Une enfant tenta de la stopper avec quelques mots gênés mais le regard froid et meurtrier de l’amazone l’en dissuada de suite. Cette femme l’effrayait. Une autre prêtresse au corps déformé par la vieillesse et au visage ridé se plaça devant elle.

 

- Que veux tu, Lolriel ?

- Vous n’avez pas le droit de passer, Guerrière. Répondit elle simplement.

- Et pourquoi ? répliqua l’amazone avec arrogance.

- L’heure n’est pas encore venue. La Matriarche n’est pas encore prête.

- Personne n’est prêt pour ça, Lolriel !!

 

Elle repoussa fermement la vieille femme et força le passage entre les autres dévouées à la Déesse. Quand la porte se referma, elle découvrit une femme aux joues creusées et le teint aussi pâle que la pleine lune. Elle ne put le nier, sa mère allait mourir. Ses yeux se brouillèrent mais la fierté et l’honneur Vaïnack revint rapidement. Elle s’avança vers sa génitrice et prit la main fébrile qu’elle lui tendait.

 

- Alcani, souffla t’elle.

- Mère.

- Tu es ma chère enfant… Oui, ma fille… Et je suis fière de toi.

- Ne dites rien.

 

Elle secoua la tête en signe de négation. Elle resserra son emprise sur le poignet de sa fille. Ses yeux étaient remplis de sérieux et de détermination. 


Enfin me dira t'on !! Et oui, enfin et ... pis ... voila lol ^^

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 18:41
(Suite-7)

~~~~~

 

De hautes montagnes aux parois noirâtres montaient jusqu’au ciel pour ainsi disparaître dans les cieux. Dolthriel porta une main à son front, et siffla de stupéfaction : elle ne voyait pas le sommet de la roche. Alcani la dépassa, s’en même prendre le temps d’observer cette merveille naturelle, tirant son cheval par les rennes et s’engouffra sous les cavités terrestres. Les Montagnes Philédiennes étaient craintes par les hommes de l’empire, une rumeur disait qu’une créature mi-femme mi-démon errait dans ses couloirs. Bêtises, pensa Alcani, qui serait assez bête pour croire de telles choses?
Elle saisit une torche accrochée à la selle de sa monture et l’alluma rapidement. Dolthriel fit de même et toute deux descendirent au centre de la montagne. Elle devrait voyager dans le noir pendant plus de vingt quatre heures. Puis après grimper, et grimper encore pendant une autre journée, pour finir sur une demi-journée de galop.
La roche était rêche et granuleuse et la pierre de mauvaise qualité, car elle s’effritait sous les doigts de la brume. Mais pour une montagne, le chemin était haut de plafond.
Elle pouvait même monter à cheval, mais qui sait ce qui rode dans ces montagnes. Plus elles descendaient plus le sol se faisait humide. Un clapotis résonnait contre les parois. Des stalagmites apparaissaient, dorés et sinueux. Dolthriel s’extasia devant cette beauté, elle n’avait que dix sept années de vie devant elle, et c’était la première fois qu’elle pouvait observer de tel paysage. Sa consoeur, plus âgée, plus expérimentée, mais surtout, plus désabusée.

 

- On raconte que ces pointes de roches sont des larmes que notre Déesse Vaïnack qui est venu se réfugier ici pour fuir ses démons.

- Foutaises.

- Alcani, tu ne crois pas en nos légendes ? Etrange pour une Vaïnack.

- Les démons n’existent pas Dolthriel, Nous sommes les démons de cette terre. Déclara t’elle fièrement.

- C’est dommage que tu n’y crois pas, Grande Sœur. Ca gâche tout le charme de ces lieux.

 

Fatiguée de tous ces voyages, elle ne répondit rien. La jeune fille était encore bien jeune et n’avait pût goûter au plaisir du combat. Mais en y réfléchissant, elle aussi, sa seule grande bataille fut celle au l’empereur fut décapité par Daria. La Bataille où Prisca, son instructrice fut tuée par ce maudit Général… Cette bataille qui engendra sa seule et unique nuit magique. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Dolthriel allait lui demander se qui n’allait pas, mais l’amazone brune dégaina rapidement, et lui fit signe se taire. Alcani lui confia son cheval, puis elle accéléra le pas pour essayer de trouver la source de ses bruits étranges qui les accompagne depuis des heures.

Elle escalada le pan de roche abrupte avec ses doigts, puis observa les alentours en hauteur. Rien, juste le noir complet. Il lui sembla apercevoir un mouvement sur sa droite. Dans un des nombreux  mini lacs qui formaient une immense mosaïque sur le sol rocheux. Elle regarda de plus près, se penchant près du bord pour mieux voir. Tout à coup, elle se sentit aller en avant et son corps flotta un moment dans le vide. Elle eut l’esprit de se rattraper aux rebords, mais au prix de son épée. Le bruit du métal qui retombait lourdement sur le sol lui fendit le cœur. Comment allait elle se défendre, elle n’avait que cette arme. Sa torche tanguait près de ses doigts coupait par les bords saillant de la roche. Elle leva les yeux et vit enfin la source. Une femme, au visage creusé, à la chair putride et décomposée, dont les dent ressorte de sa mâchoire. Alcani eut un haut de cœur en voyant cette aberration sortit tout droit des enfers. Outre son visage, son corps vaporeux caressait délicatement la main de l’amazone suspendue. La flamme frôlait de plus en plus la main d’Alcani, et le fantôme s’approchait. Une vois résonna dans la tête d’Alcani, caverneuse et lointaine, presque un souffle, mais douce à l’oreille, ni effrayante ni perverse.

 

- Petite Amazone révolutionnaire, que viens tu faire dans ma demeure ?

- Qui êtes vous ? Répondit elle avec aplomb.

- Qui je suis ? Un rire suraigus et sifflotant s’échappa de sa gorge gangrenée. Tu entre dans ma demeure et tu oses me demander qui je suis ? Et bien, je vais te répondre, jolie Vaïnack. Dit elle mielleuse. Je suis se que tu n’ai pas… Tu ne comprends ? Finit elle par dire après le long silence d’Alcani, qui tentait péniblement d’attraper la torche, désormais immobile. Je suis Vaïnack ! Je suis ta déesse !  Elle déploya une vague dévastatrice qui balaya Alcani et sa torche, qui retombèrent lourdement au sol, quatre mètres plus bas, puis un rire étrange, étouffé et sournois remplit la caverne.

 

La tête contre le sol humide, le bras coincé sous son dos, et une jambe sur la torche, Alcani gémissait. La chute était rapide, mais la réception plus douloureuse. La forme vaporeuse se jeta sur elle, après avoir stoppé son rire malsain. Des mains naquirent et vinrent former un cercle de chair pourri autour du cou d’Alcani qui tentait difficilement de se relever. La voilà de nouveau au sol, la jambe en feu. Sous sa main droite, elle sentit le froid du fer de sa lame. Une lueur d’espoir vint remplacer la détresse dans ses yeux verts. Elle étira le plus possible son bras pour l’atteindre. Mais le spectre expira une fumée verdâtre qui forma une main à trois doigts griffus qui emprisonnèrent le poignet dégagé de l’amazone affaiblie. Elle était désarmée, seule, sans aucune ressource. Elle allait mourir ici, stupidement achevé par un spectre délirant, à l’odeur âcre et repoussante.

 

- Quelle fin misérablement. Souffla t’elle.

- Oui, tu es misérable. Vous êtes misérable, toi et ta beauté !! Je vous déteste vous !! Descendantes !! Mes filles de sang ! Oui, Philédia était bien trop jolie pour être ma descendante !

- Philédia…

- Oui, ma « fille ». Philédia la fondatrice de votre royaume si « parfait ». Mais est il si parfait que cela ? Les femmes dépendent des hommes, c’est inévitable ! Et les hommes dépendent des femmes. Ils en sont fous. Nous avons des charmes naturels qui les désarmes, petite Vaïnack : notre corps ! Voilà la clé ! Exulta t’elle.

- Tu sembles oublier, « Mère », qui deux hommes t’ont rejeté, et ça, malgré ton corps. Haleta Alcani.

- Silence ! Je vais te prendre ta beauté, donne la moi ! Et je pourrai me venger !

- Si c’est mon visage qui te plais tant, vas y, prends le … Je n’en ai plus besoin ! Cria t’elle malgré les mains spectrales doté d’une force surhumaine.

- Tu es bien conciliante, Petite Vaïnack, S’étonna le spectre. Soit, si tu le souhaites.

 

Alors qu’elle avançait ses lèvres avariées vers la gorge bleuit par la strangulation d’Alcani, elle sortit deux immenses canines deux cinq centimètres. Les pointes touchèrent la peau fraîche de la jeune femme, mais une épaisse larme traversa son crâne et un immonde bruit d’os qui se brise résonna dans les cavités de la caverne.

 

- Tu étais peut être rongé par les remords, mais si tu avais écouté ton cœur, plutôt que ton reflet, tu aurai vu la beauté de l’âme, Vaïnack. Déclara solennellement Dolthriel, tout en retira son épée à deux mains du corps qui devenait poussière. Elle tendit une main forte à la brune qui se massait la gorge. Tout va bien, Grande sœur ?

- Tu es longue… Je ne sais pas qui t’a entraîné mais tu es trop longue à réagir !

- Tu veux savoir le nom de mon instructrice, Alcani ? Demanda t’elle enjouée.

- Je n’ose même pas imaginer, dit elle, blasé. Sa jambe brûlée lui faisait souffrir le martyre, mais ne laissa rien paraître devant la jeune Dolthriel.

- Daria ! Ria t’elle. Mais seulement après sa défaite qu’il lui a fait perdre ses deux bras.

- Oui, c’est dommage, car elle était bonne combattante. Conclut elle, fermement.

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:47
(Suite-5)


~~~~~

 

 Alcani se prélassait sous le soleil de midi. Ses longs cheveux humides brillaient sous les rayons réchauffant. La nuit fût longue, elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Ces mauvais rêves, où un nouveau né mourraient étripé par des jellhis, ces créatures canidés aux pelages hirsutes et à la mâchoire double remplie de crocs acérés. Rien que de repenser à ces images, l’amazone frissonna, personne ne voudrait mourir de cette façon.

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas songé à cet enfant. Les camps d’amazones le lui avait fait oublié, mais la simple vue de Callam l’a bouleversé. Son cœur la pesait, ses yeux devenaient plus humides que d’habitude, l’enfant lui manquait, simplement, mais elle refusait de se l’admettre.

 

Le jeune homme l’avait rejoint et s’assit à ses côtés, en silence. Ils observaient l’horizon, où les montagnes Vaïnacks découpaient le ciel.

 

- Quand partez vous ?

- Ce soir, je préfère voyager de nuit. Il y aura moins de passage.

- Encore beaucoup de chemin, je suppose.

- Que trois jours. Je sais ce que tu te dis, Callam. « Pourquoi ne va-t-elle pas à la recherche de son enfant ? »

- Je suis trop simple à comprendre, Dit il gêné.

- Peut être, mais c’est surtout ce que je pense. Mais mon peuple a besoin de moi, je dois me dépêcher de rentrer.

- Je peux comprendre ton sens de l’honneur, Vaïnack, mais sache que si tu refoules trop tes sentiments, ta vie sera noire.

 

Elle ne répondit rien mais intérieurement elle remercia le jeune homme qui s‘en allait rejoindre sa femme qui peinait à puiser de l’eau dans un puit de pierre qui s’effondre. Il l’aida amoureusement, puis ils échangèrent un baiser passionné. Le petit Mika se mêla dans leur étreinte, un grand sourire aux lèvres. Ils semblaient heureux.

Une main douce et ferme à la fois retint l’attention d’Alcani. Dolthriel lui souriait affectueusement.

 

- Alors c’est ça le « Bonheur » ?

- Apparemment, déclara la brune, impassible.

- Je les envie.

- Comment ?! S’exclama Alcani.

- Ne t’inquiètes pas, Grande sœur. Ce titre de grande sœur est un honneur pour une Vaïnack, être considéré comme supérieur. Je ne trahirai jamais notre peuple et notre déesse. Juste que… cette chose étrangère, peu commune à notre race m’est curieuse. Je ne suis pas la plus brave d’entre nous, j’ai peur sur les champs de batailles, Grande sœur. J’ai honte de moi-même, alors pouvoir vivre simplement, sans combattre me fait rêver.

 

Ce discours que tenait la jeune amazone troubla Alcani. Etrange mais si doux à la fois, ce rêve, elle le faisait quand elle avait son âge. Vivre simplement, loin des batailles, rêver et courir sans aucune retenu. Oublier toute éthique. Être elle-même. Puis elle avait espéré quand elle rencontra le fils de l’empereur, quand ils partagèrent une nuit. Et cet espoir grandissait de plus en plus, au fur et à mesure que son venter s’arrondissait. Mais tout s’écroula, le jour de la naissance de son enfant. La réalité éclata et elle dû s’y contraindre.

 

Le soleil déclina rapidement vers le crépuscule, elles étaient restées toute l’après midi à regarder la montagne qu’elles devront franchir cette nuit. Finit les nuits paisiblement où les bruits nocturnes étaient rassurants. Dès cette nuit, elles retrouveront la cruauté de Philédia, la terre des répudiés.

 Aux côtés de leurs montures, les amazones s’apprêtaient à reprendre leur voyage. Elles saluèrent une dernière fois leurs hôtes, puis grimpèrent sur selle. Alcani allait donner le signal de départ quand une main la retint.

 

- Alcani, tu… C’est un garçon.

 

Elle l’ignora, ou du moins imita l’ignorance et leurs chevaux à quatre pâtes galopèrent au loin, laissant un nuage de poussière derrière eux.

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:47
(Suite-6)

~~~~~

 

                « Les frontières. Qui as bien pût inventer une telle chose ? Ces frontières qui séparent les peuples, qui détruisent des familles, qui créent de tel fossé entre les civilisations ? Qui sont elles pour agir ainsi ? Qui sont elles pour croire qu’elles sont toutes puissantes ?

 

                Ces frontières remontent à la création de notre monde, où tout n’était que poussière et eau. Les ancêtres de nos Dieux commençaient seulement à ce réunir. Les femmes vivaient dans le ciel et les hommes sur la terre. Une légende qui narre la formation du premier couple divin dit :

 

                 Alors que l’eau commençait seulement à former nos mers et que la terre peinait à dessiner nos territoires, un homme errait entre ces deux mondes. Et un beau jour, une forme ailée au corps svelte s’écrasa au loin sur un rocher. Tout d’abord apeuré, l’homme hésita à s’approcher. Puis la forme ailée se releva, idem. Sa beauté étincelante comme la lune qui luit sur l’eau, et sa grâce naturelle comme un cygne qui nage sur un lac dormant, subjuguèrent l’être faible qu’il était, bien qu’il soit divin. Doucement, avec une pointe d’appréhension, il arriva à sa hauteur. Drapée de linge blanc cascadant sur ses hanches, elle avança vers lui pleine d’assurance et l’embrassa pour ensuite ajouter, sous l’air effaré de l’homme : «  Nous sommes destinés, mâle. Sois heureux ! Nous créerons une descendance digne de notre rang. »

Alors l’homme ramena cette femme chez lui. Un autre homme jalousa le dernier. Durant des siècles et des siècles, es deux hommes se disputaient, se défiaient, se combattaient pour les beaux yeux de cette femme.

Un jour, elle disparut loin de leur terre, pour aller se réfugier dans un espace  isolé et hostile. Où les créatures sont inconnues »

 

Cette légende vient de la culture Vaïnack. Ce sont leurs origines. Elle prouve l’«inutilité» des males auprès des femmes au sein de cette communauté féminine. Elles se veulent indépendantes et toutes puissante, mais rien de peut vaincre la nature et ses lois. La femme est complémentaire à l’homme et l’homme complémentaire à la femme. On ne peut lutter. »

 

                                                               Les Origines d’Anthiopp -  Dacanos Ier du nom.



Ouhlalalala, qu'est ce que j'étais en retard ... plus d'un chapitre de pas posté !! Pardon !! Gômen !! ^^

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:46
(Suite-4)

~~~~~~

 

- On se connaît ? demanda l’homme.

- On voit que les vieux « amis » ne reste pas longtemps dans ton cœur, Callam. Souviens toi sinon tu le paiera, le menaça Alcani de son poing.

 

Un sourire se dessina sur ses lèvres gercées, et il se mit à rire bruyamment. Décontenancée, l’Amazone ne bougea pas et écarquilla les yeux. Non, mais pourquoi rit il ainsi ? Elle était sérieuse, elle avait l’air bête maintenant. Agacée, elle saisit le col de la veste crasseuse et boueuse du paysan et le souleva du sol. Il arrêta de rire automatiquement et plongea des yeux effrayés dans le regard assassin de la Vaïnack. La femme rousse se jeta sur le bras tendu d’Alcani et tenta du mieux qu’elle put de la faire lâcher son mari. Elle aperçut l’enfant qui se cramponnait aux jupes de sa mère, elle repensa au sien, perdu ou en sûreté… Elle l’ignorait et seul cet homme connaissait la vérité. Elle ouvrit la main et le paysan retomba lourdement sur le sol. Le garçon lui sauta au cou tandis que sa femme cherchait à savoir où il avait mal. Il les repoussa tendrement.

 

- Tu n’as pas changée, Vaïnack, dit il en retirant la poussière de son pantalon troué.

- Pourquoi aurais je changer ? Ridicule !

- Je te l’accorde. Entrez, vous n’allez pas rester sur le pas de la porte indéfiniment. Surtout qu’une petite pluie arrive. Dit il en montrant le ciel gris.

 

Elles déposèrent leur paquetages puis s’installèrent autour d’une grande table de chêne. L’épouse, répondant au nom d’Anth, leur servit une soupe de poireaux et un morceau de pain, pendant que son mari, leur fils sur ses genoux, sirotait une bière de blé.

 

- Qu’est ce qui vous amène dans le coin ?

- Il s’est passé plusieurs choses pendant ces douze années, Callam. Répondit Alcani gravement.

- Pour que tu en sois venue à quitter ton pays toi-même, j’imagine. Finalement tu as changée, reprend t’il après un temps de réflexion. Avant tu ne serais jamais venue demander de l’aide.

- Probablement.

- Alors, tu me racontes ? demanda t’il curieux.

- J’ai été envoyé en mission dans ton pays il a plus de neuf mois maintenant. Je me suis rendue à la capitale et je me suis fait arrêter. Puis ensuite on m’a emmené dans ces horribles camps réservés aux Vaïnacks.

- Horrible ?? Bien moins que ceux de ton peuple, Alcani. Lui cracha t’il. Vous êtes assez bien traités, vous autres, comparé aux hommes des camps Oior. On te nourrit, tu dors dans endroits secs, et tu n’es pas continuellement battu. Non, j’aurai préféré être dans ces camps de prostitution que des camps de géniteur Vaïnack. Finit il plus bas. Et ensuite ? demanda t’il rapidement, sans laisser le temps à Alcani de protester.

- Je suis sortie de se camp grâce à un lord, puis j’ai du me marier avec lui, il y a une semaine. Puis nous sommes partie. Aussi simplement que ça.

- Lord ? Ne serait ce pas un certain Averick ?

- Si.

- Mais tu l’as tué ?!! Hurla t’il d’effroi, a cette nouvelle, Anth lâcha son assiette qui se brisa au sol.

- Oui.

- Mais … tu es sans cœur !

- Elle avait de bonne raison de faire ça, intervint Dolthriel. Vous ne savez pas comment il la traitait au lit.

- … Il regarda tour à tour les deux amazones puis regarde de nouveau la brune. Pardon, je ne savais pas. Elle fit signe que ce n’était rien. Alors vous êtes en fuite…

- Voilà, et nous cherchons un endroit où dormir cette nuit avant de reprendre nos derniers jours de voyages pour rejoindre les nôtres.

- Dolthriel, c’est cela ??

- Oui.

- Vous saviez que j’ai rencontré Alcani quand nous avions votre âge ?

- J’ignore le passé de mon amie. Répondit elle simplement.

- En parlant de passé, CallamQu’as-tu fais de mon « colis » ? demanda Alcani, inquiète.

- Je fais ce que tu m’avais demandé. Il est en lieu sur. Ne t’inquiète pas, mère Vaïnack.

- Oh ! C’était donc pour elle que tu devais monter à la capitale. Je me suis occupé de l’enfant pendant les premiers mois, j’avais peur qu’il ne survive au voyage. Reprit Anth.

- Je lui ai pourtant dit que les terres de Philédia sont bien plus dangereuses que nos routes mais elle ne voulait rien entendre. C’est bien une femme, ça ! Se moqua gentiment son époux.

- Il avait la peau sur les os ! Ce voyage aurait put le tuer !!  Je ne connais aucune coutume de votre peuple, Alcani. Mais faire faire à un nouveau né un tel périple, c’est le laisser pour mort.

- Une chance qu’il s’en soit tiré.

- Oui, plus qu’une chance.

 

Alcani n’a plus rien dit de la soirée. Elle avala sa soupe en vitesse, et fila se coucher, laissant son esprit vagabonder vers un enfant d’une douzaine d’années, riant et jouant avec elle.

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:45
(Suite-4)

~~~~~

- Lord Averick est mort !! Cria un crieur public.

 

Un brouhaha d’incompréhension et de peine s’éleva de la place du marché. Quelques femmes pleurèrent, tandis que certains vieillard grommelaient des : » j’en étais sur ! » «  Un jour où l’autre ça arriverait. » Deux femmes attendaient non loin que le forgeron finissent de ferrer les chevaux. Affublés de vêtements de cuir primitif, aux motifs de laine cousue, une cape indigo reposant sur leurs épaules. Deux immenses tatouages noirs et blancs ornaient leurs visages.  Dessin tribal typique des clans mercenaires de la vallée d’Irth. Le dernier coup de marteau résonna et l’homme rendit les bêtes aux deux femmes. L’une d’entre elles portaient une immense lame à deux mains dans son dos, ce qui la rendait terrifiante, mais son visage angélique contrasté curieusement. L’autre, plus sombre avec ses cheveux noirs, affichaient sans honte, ses deux dagues à la taille. Sans prêter attention aux mises en gardes du forgeron, elles prirent la route cahoteuse sur leurs chevaux fringuant.

 

Le paquetage retombait lourdement sur la croupe de leur monture. Alcani et Dolthriel galopaient en direction des frontières Vaïnacks qui ne sont plus qu’ont deux jours de cheval.  Pendant les trois jours précédent, elles durent fuirent les gardes lancé à leur poursuite. Leur stratagème ne pouvait durer longtemps. Le temps que les servantes viennent lui apporter le repas du matin, tard après le levé du soleil, comme elle l’avait demandé.

Fatiguées elles s’arrêtèrent dans un petit village agricole. Elles mettent pieds à terre. Le sol boueux éclaboussa leurs mollets puis elles se dirigent vers la place. Ce village semblait désert à l’exception d’un petit garçon, d’une dizaine d’année, à la tignasse châtain au reflet roux, assis sur un muret de pierre effondre. Il observait les deux étrangères la tête penchait sur le côté. Alcani le désigna et lui ordonna de la rejoindre. Il s’exécuta méfiant. Dolthriel lui sourit et il rougit.

 

- Petit, je cherche un endroit où me reposer avec mon amie.

- Je sais pas. Bouda t’il quand Alcani lui parla.

- S’il te plait, mon garçon. Nous sommes très fatiguées. Le supplia la jeune fille.

 

Sans poser de question, il attrapa la main de guerrière blonde puis la traîna jusqu’au bout du village, à travers les bois, où une maison délabrée mais immense, prônait sur une vaste étendu de blé. Fier de ce terrain, il bomba le torse, et marcha la tête haute. Une femme au ventre arrondis fut surprise de voir ces deux guerrières armés jusqu’au dent, marcher tranquillement aux côtés de l’enfant. Quand il fut assez prêt d’elle, elle prit instinctivement contre elle, et lui ordonna de rentrer. Tout en protestant, l’enfant entra dans la demeure. La jeune femme, malgré ses cheveux roux ressemblait à Alcani mais son visage est plus doux et calme. La guerrière la toisa du regard et quand un homme à la chevelure ras mais châtain sortit de la maison, l’enfant dans les bras, elle ne put empêcher sa bouche de s’ouvrir. Il lui sourit. Cette façon de sourire, oui, cela ne pouvait être que lui.

 

- Callam… arriva t’elle a souffler.

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:44
(Suite-2)

~~~~~

 

Il faisait les cent pas sur le parquet de pin blanc. Sa Daria ne s’était pas présenté ce soir. Pourquoi ? Etait elle souffrante ? En tout cas, cela l’inquiétait et l’énervait également. Comment pourrait il lui montrer son amour, si elle ne venait pas à lui. Dans sa chemise orange et son pantalon brun son élégance n’en était qu’extravagante. Elle lui avait fait parvenir un message lui expliquant qu’elle était souffrante et que d’étrange nausée l’avait prise depuis l’aube. Un héritier, pensa t’il. Heureux mais inquiet, il s’approcha d’une petite table ronde nappée, où jonchaient des verres et des bouteilles d’alcool. Il s’en servit un puis l’avala d’une traite. Puis un notre, et encore un. La moitié de la bouteille fut ainsi bût, sans aucun plaisir. Il s’affala dans un fauteuil épais puis, bût le reste du breuvage au goulot, tel un ivrogne le long des caniveau dans les faubourgs de la capitale Jahilyos. Des cris résonnèrent dans les couloirs habituellement silencieux. Frustré par ces cris, il se leva en titubant jusqu’à la porte qu’il ouvre avec difficulté mais force, puis se prépara à hurler, quand un serviteur s’inclina devant lui.

 

- Maître ! Des voleurs ont pénétré la demeure !

- Quoi ? Articula t’il avec difficulté.

- Ils nous ont volaient des vivres, et des vêtements.

- Des vivres ??! Des vêtements ??!! C’est tout ?!! Et c’est seulement pour cela que vous faites autant de bruit ?!! Ma Dame est souffrante !!! Que l’on cesse les poursuites !! Ordonna t’il, appuyé lamentablement contre la porte.

- Mais Seigneur …

- Pas de mais… Tu ose dis… discuter mes ordres ?

- Non…  supplia le serviteur avec de disparaître comme le lui a ordonner son maître d’un geste.

 

Il pénétra de nouveau dans sa chambre, puis pris une autre bouteille qu’il déboucha avec peine et la vida rapidement. Il tituba et tomba les bras en croix sur son lit moelleux, où il se recroquevilla comme une enfant apeuré et laissa un rire fou s’échapper de sa gorge. Son teint devient livide, et ses yeux s’ouvrirent d’un seul coup, se révulsant aussitôt.

 

- Là !! Ils sont là !! Hurla un garde.

 

Deux ombres encapuchonnées filèrent à toute allures entre les arbres et les buissons du jardin de la demeure.  Assommant les gardes qui se trouvaient sur leur passage. Encore quelques mètres et elles seront enfin dehors. Un vent de liberté les porta là-bas rapidement. Elles passèrent les murs tranquillement, puis abandonnèrent leurs capes de fortune, trouées et miteuses. Juste au moment où elles allaient repartir, Alcani et Dolthriel entendirent un cri de terreur. Elles se regardèrent d’un air entendu puis sourirent pour disparaître dans la nuit, en direction du village afin de récupérer armes et chevaux.

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:43
(Suite-1)

~~~~~~
 
Alcani sortait de la chambre à coucher dans une longue chemise blanche, les cheveux en bataille et la tête ensommeillée. Elle n’avait pas dormit de la nuit, trop préoccupé par sa prochaine sortie. Elle avait analysé toute les possibilité de fuite, comme par exemple : une nuit sans lune, où les gardes seront plus nombreux mais la discrétion serait de mise, mais les murs qui bordent la villa sont bien trop haut. Ou sinon, elles tentent le tout pour le tout, foncer dans le tas, tuant tout garde qui s’opposeraient à elles.
 
Elle referma la porte de sa chambre personnelle où une bassine de bois d’eau fumante l’attendait. Elle y entra après s’être déshabillée, puis se laissa aller dans l’eau bienfaisante. Elle n’appréciait pas les façons que ce peuple de l’empire utilisé pour l’hygiène mais l’idée du bain chaud aux plantes aromatiques ne déplaisait pas à la Vaïnack. Elle sortit puis commença a passer une robe rouge quand tout à coup, une idée lui traversa l’esprit. Elle sortit à moitié nue dans le couloir et rejoignis la chambre de Dolthriel. Elle trouva cette dernière sur le balcon à observer le jardin fleuri, en direction de leur terre natale.
 
- Les plaines me manquent, Alcani…
- Moi aussi, plus que tu ne peux l’imaginer.
- Les reverront nous, un jour ? demande t’elle les yeux dans le vague.
- Je te le promets, petite sœur. Mais pour cela, il va falloir me suivre. Répond Alcani en posant une main délicate sur l’épaule de sa comparse.
- Tu as une idée ?
- Aujourd’hui on va faire du repérage, au marché.
- Tu as pris goût à ce passe temps immonde ???
- Mais non, mais il faut bien que l’on s’arme un peu si on veut partir, idiote.
- Ah oui, c’est vrai. Pour la nourriture, on peut s’arranger comme on veut, puisque je m’en occupe.
- L’argent, ce n’est pas très difficile d’en avoir, je vais vendre deux ou trois bijoux que l’autre crétin m’a offerts. Bon, je t’attends à l’entrée de la villa dans une demi heure. Le temps de trouver autre chose que ces horribles robes qui me coupe le souffle. Râle Alcani tout en sortant de la pièce.
 
Le marché d’Austère était réputé pour sa diversité. Alcani et Dolthriel marchaient tranquillement entre les badauds, habillés d’un simple pantalon brun et d’une chemise de couleur, surplombait d’une cape légère. Elles pouvaient passer pour de simples voyageuses mercenaires de la vallée d’Itrh. Un peuple peut expansif et coupé du monde. Elles passèrent devant un étalage d’armes. D’un œil expert Dolthriel se saisit d’une des épées et la regarda sous toutes ses coutures. Puis la reposa, et désigna une forge non loin de la.
 
- Serait il possible d’avoir des armes de bonnes qualités, Monsieur ? Demanda t’elle au maître forgeron en plein travail.
- Ici, nous ne vendons que des armes de qualités, ma p’tite dame. Qu’est ce qu’il vous ferait plaisir ? S’exclama t’il en désignant des présentoir.
- Deux dagues assez légère et fine. Dit Alcani.
- Et pour moi, une lame a deux mains.
- Z’êtes exigeantes, mes p’tites dames. Rit il en se grattant le crâne. Ma foi, je peux vous les faire pour la fin de la semaine.
- Parfait. Combien ?
- Vous payerez quand le travail sera fait, Dame.
 
A la fin de la journée, les Vaïnacks rentrèrent à la ville, les poches pleines d’écu d’or, la monnaie courante de l’empire, après s’être délester de deux parures de diamants et de topaze. Il ne lui manque plus que les armes, et tout sera parfait. Plus que cinq jours à attendre. Cinq jours pour pouvoir se venger.
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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 14:41
Chapitre 4 :  S'échapper.
(S’échapper)
 
 
Un prêtre à la bure bleue tape dans ses mains, et une centaine de personne s’agenouille devant lui. Son crâne rasé luisait sous les rayons du soleil et une auréole de fleur ornait le mur derrière lui. Le printemps n’est la que depuis quelques jours, mais toutes les fleurs sont écloses. Il déplace ses mains au dessus de l’autel et porte vers le ciel bleu une coupe vide.
 
- Que notre dieu prenne sous sa protection ce couple. En son nom, je leur souhaite une descendance puissante et brave. Qu’Ahmas vous protège, enfant des dieux. Dit il au couple qui se tient debout devant lui.
 
La jeune femme se tenait droite, dans une superbe robe noire, à la dentelle blanche, et au voile lui cachant seulement le visage. Ses longs cheveux noir corbeau étaient parsemés de fleur blanche en forme de lanterne. Le visage fermé de toute expression, elle remonta le long tapis robe au bras de son paon de mari. Il souriait béatement dans son costume de soie blanche, où une rose jaune reposait dans sa poche. Sa chevelure châtain était ramenée en une queue ondulée. Le jeune couple monte dans une calèche tirée par deux épais chevaux à la robe noire, sous les applaudissements des invités.
 
La jeune femme ne comprenait en rien à cette coutume du mariage, son peuple n’avait seulement besoin des hommes que pour se reproduire. Mais là, il était question d’amour… Elle lança son bouquet de lilas en arrière tout en soupirant, bouquet des jeunes filles s’empressent de rattraper, toute excitées.
Non, vraiment, elle ne comprenait pas. Voilà maintenant six mois qu’elle est arrivée à la villa du Lord Averick. Et rien n’avait changé. Sa façon de la posséder la nuit était toujours aussi brutale, voire plus. Devant les autres personnes, il paraissait calme et gentil, fou amoureux de sa nouvelle femme, mais à ses yeux, Alcani le trouvé dégoûtant et immonde. Elle qui avait déjà vu tant d’horreur depuis son enfance, elle n’aurait jamais imaginé qu’une personne, qu’un « mâle » pouvait agir de façon si brutale. Pire qu’un animal acculé par la peur de mourir, face aux chasseuses. Non, elle ne le comprends pas, et ne le comprendrait jamais. Elle avait rapidement abandonné l’idée de l’amadouer. Elle ne le voyait que la nuit, et cela était bien assez.

La calèche s’arrête enfin devant une somptueuse maison de brique brune, au millier de fenêtre. Alcani trouvait cet endroit horrible et peu approprié à la guerre. Des domestiques arrivent rapidement et conduise leur nouvelle maîtresse vers la salle de réception où tous les invités attendaient les jeunes mariés. Elle se débarrasse de son voile et file tout droit vers l’endroit tant détesté, suivant son mari de près. Qu’est ce qu’elle pouvait se détester à agir ainsi, comme un animal de compagnie. Mais en observant les autres femmes, si soumises, si calme devant les hommes, Alcani a vite appris qu’il fallait faire profil bas pour ne pas se trahir et réussir à se faire passer pour une femme de l’empire. A leur arrivée, deus hommes proprement vêtus ouvrent les portes doucement, laissant ainsi s’échapper le brouhaha des invités qui s’impatientaient. Le jeune couple font une révérence respectueuse, puis Averick laisse enfin sa femme seule, pour parler affaire avec d’autre homme de la haute société de l’empire.
 
Elle parcoure la salle illuminée sous les lustres de cristal, saluant poliment les dames, et aperçoit une silhouette blonde dans une robe dorée. La jeune femme lui sourit tendrement, et s’éloigne des hommes qui l’entouraient. Une fois proche d’Alcani elle soupire.
 
- Je n’arriverai jamais à me débarrasser de ces hommes qui ressemblent à des abeilles autour d’un pot de miel. Se plaint elle.
- Des abeilles ? Beaucoup trop flatteur… Des mouches oui, des mouches autour d’excrément !
- Alcani… la supplie t’elle.
- Excuse moi, Dolthriel.
- Chut !!
- Oups ! Pardon. S’excuse rapidement Alcani car prononcer leur véritable nom est dangereux.
- Miss Karine ? L’interpelle un homme âgé.
- Oui, Intendant ?
- Il y a un problème avec le service.
 
Elle laisse tomber ses épaules, lasse de tous ses problèmes, puis elle s’éclipse tout en suivant le maître intendant. Pendant ces six derniers mois, la jeune amazone avait grimpé les échelons et dirigé tout les domestiques de la maison, après Alcani et Averick. Et aussi, pendant ces six mois, Alcani avait pris des repères, mais bien trop tard, son plan est enfin conçu mais, elle avait trop traîné et elle n’a pu échappé à ce mariage stupide. Encore quelques jours, se dit elle, seulement quelques jours.
Au loin, son époux l’appelle, elle le rejoints donc une faux sourire aux lèvres.
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 17:19
(Suite-5)

~~~~~~
 
L’orage persistait et Alcani ne trouvait pas le sommeil. Qui était ce jeune homme pour lui ressembler autant ? Karine l’avait trouvé charmant, malgré ses plaisanteries douteuses. Alcani avait hurlé toute la soirée sa frustration. Est il possible qu’elle est un frère ? Une fois rentré chez elle, elle assommerait sa mère de question. On toqua à la porte, et Alcani allât ouvrir. Le cochet était là, prêt à partir. Elle fit signe qu’elle comprit et demanda dix minutes. Elle referme la porte, allume une bougie et secoue Karine pour la réveiller. Elle lui lança ses vêtements à la figure, et elles s’habillèrent en vitesse, puis filèrent dans le carrosse.
Le soleil commençait, à peine, à se lever. Le cochet avait expliqué a Alcani que son maître lui demandait de rentrer au plus vite dans la villa, sous prétexte qu’elle lui manquait, et il restait plus d’une semaine de voyage à faire. Aussitôt assise dans le véhicule, Karine se rendormit. Alcani soupira devant l’insouciance que pouvait avoir son amie. A-t-elle si confiance en elle ?? Elle-même n’est totalement sûre de ses actions.
Cela faisait déjà cinq jours qu’elles avaient quitté l’auberge, et la pluie continuait de tomber. Abritées sous des tentes de fortunes ; où deux branches retenaient un pan de tissu ; Alcani observait cette pluie incessante avec nostalgie. Elle repensait à ses entraînements avec Prisca, sa mère de cœur. Qu’est ce qu’elle pouvait être bête et impatiente dans sa jeunesse. Elle soupira en se remémorant une des ses nombreuses disputes avec Prisca, la dernière. Une larme vint couler le long de son visage, quand une branche se brisa non loin de là. Elle se mit sur ses coudes puis aperçut une ombre derrière un arbre, puis une autre un peu plus sur la droite. Elle réveilla Karine, en lui cachant la bouche pour l’empêcher de parler et désigna les ombres de ses yeux. L’autre Vaïnack hocha de la tête en signe de compréhension. Elles attentèrent cinq minutes, sans bouger. Et d’un seul coup, six hommes armés de dagues égorgèrent le cochet et les trois gardes qu’ils les accompagnaient. Les Vaïnacks se levèrent rapidement, puis allèrent dans des directions opposées. Alcani se dirige vers un homme d’apparence musclé et l’assomme de ses poings. Elle prend son arme et se défendit de deux autres hommes. Karine était grimpé dans un arbre, puis attendit que les deux autres se précipitent sur Alcani pour leur tomber dessus et leur couper le souffle en les frappant de ses avants bras sur la pomme d’Adam. Ils s’écroulèrent tous les deux, elles se saisit de leurs armes et jongle avec une facilité, comme un enfant avec une balle. Les deux hommes recherchent leur souffle et ne quittent pas des yeux les lames qui voletaient au dessus d’eux. Elles les tenaient en joug. Alcani avait assommé les deux derniers. Puis sans un mot, elles attaches les six hommes autour d’un immense chêne, et les pointent de leurs dagues, jouant avec eux pour les effrayer.
 
- Que fais t’on maintenant ?
- Je ne sais pas.
- On pourrait partir.
- Oui, mais on a aucun moyen.
- Si, regarde les chevaux.
 
Un cavalier était arrivé, et elle reconnut tout de suite Lord Averick, elle soupire. Elles auraient pu s’enfuir, mais non, il fallait qu’il arrive. Il descend de sa monture puis les rejoints. Il baise la main de sa fiancée, qui d’instinct, s’essuie sur sa robe pendant qu’il ordonne à ses gardes d’emmener les bandits. Quand il vit une trace de sang sur la robe d’Alcani il pâlit.
 
- Etes vous blessée ?
- Non, mais vos hommes sont morts.
- Ce n’est pas grave, tant que vous, êtes en vie et en pleine santé. Mais quel est ce sang ? Quand il vit une joue balafrée d’un des voleurs, il se mit à rire. Dame, vous êtes digne de moi. Ma villa n’est plus très loin.
 
Un soldat amena deux cheveux, que les femmes montèrent sans aucune aide, les jambes sur le côté, façon amazones. Les hommes pâlirent quand ils se rendirent compte de l’origine de dames. Mais le sourire béat de leur maître les convainc qu’elles ne doivent pas être si dangereuses que cela.

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